Un mélange de sarcasme, de sidération et de colère était nettement perceptible hier chez des parents d'élève de l'école primaire Ahmed Wahby située sur la rue Carnot, dans la localité côtière de Paradis Plage, sur le territoire du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. L'origine de cette exacerbation collective a été enfantée par l'abandon d'une tranchée, d'une profondeur d'environ trois mètres sur près de dix mètres de long, jouxtant l'école en question, par l'entreprise chargée des travaux d'installation d'une conduite des eaux usées. En effet, selon le constat établi sur les lieux, lesdits travaux ont été subitement suspendus samedi quelques heures seulement après leur lancement.

L'arrêt de ces travaux serait lié, selon une source proche du dossier, à la défectuosité du briseur de roche utilisé par l'entreprise chargée de la réalisation de ce projet qui accuse un grand retard et ce, avec toutes les sordides contraintes et autres désagréments qui se répercutent sur les conditions de travail dans l'école en question, le cadre de vie des riverains, la circulation automobile et piétonnière su la rue Carnot.

Nos interlocuteurs interpellent les autorités locales sur cette situation délétère en soulignant «qu'à la faveur d'une insolente indifférence et l'absence de conscience, nos enfants sont ainsi exposés à un imminent danger avec cette tranchée abandonnée au beau milieu de la route. C'est inadmissible et aberrant ! C'est à croire qu'il n'existe plus de maître à bord du bateau, qui dérive au gré des courants marins». Le même son de cloche encore plus lourd s'est fait entendre chez les riverains et les commerçants de ladite rue. Notons que, lancés à l'aube de l'année en cours, les travaux de ce projet ont été suspendus suite à un tragique accident qui s'est produit sur ce chantier. En effet, un ouvrier, âgé de 60 ans, a trouvé la mort dans des conditions atroces et un autre de 28 ans a été grièvement blessé lors d'un éboulement survenu brusquement dans cette tranchée, qui a été creusée pour le besoin de l'installation d'une nouvelle conduite d'eaux usées. Les deux malheureuses victimes étaient affairées à leur travail dans la tranchée lorsqu'elles ont été surprises par un éboulement. Les résultats de l'enquête de la police judiciaire ont ait ressortir que les raisons de cet accident mortel, qui a mis en émoi la population d'Aïn El Turck, sont dues aux mesures sécuritaires qui n'auraient pas été respectées.

Il importe de noter dans ce même contexte que les déblais provenant des aménagements d'habitations ainsi que les chantiers de construction en somnolence depuis des années continuent à défigurer le paysage de la prestigieuse municipalité d'Ain El Turck en exposant la population à de réels dangers. Les rues, les boulevards et les espaces publics sont enlaidis par cette infraction qui a va crescendo au fil des jours au point de prendre des proportions démesurées.

En dépit des mises en demeure, régulièrement notifiées par les éléments de l'urbanisme et de la protection de l'environnement, PUPE, relevant de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck, des amas de sable, de gravier, de déblais et autres tranchées agressent malheureusement le regard du badaud dans ladite municipalité.