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![]() ![]() ![]() ![]() En effectuant une virée aux différents étals de
légumes et fruits, aussi bien au seul marché couvert de la ville que dans
certains autres improvisés çà et là, à travers les quartiers et cités. La
première impression qui nous vient à l'esprit, c'est ce jeu de yoyo, réalisé
par la mercuriale des prix, tantôt haussière, tantôt teintée d'une accalmie
passagère. Le consommateur se rend compte de lui-même des valeurs
affichées pour les légumes et les fruits, ainsi que pour les viandes blanches,
entre autres, sont soumis à plusieurs paramètres, autres que la règle classique
de la disponibilité des produits frais et de saison; le paramètre offre-demande
est parfois balayé d'un revers de main, la disponibilité des produits
n'explique plus, à elle seule, la baisse ou la hausse de la pomme de terre, la
tomate, l'oignon ou encore le poivron et la carotte ou la courgette.
Tous ces légumes sont présents sur les étals en quantité suffisante,
apparemment, or il se trouve que leurs prix sont souvent exposés à des aléas
(ou humeur), de ceux qui détiennent le monopole des marchés.
Pour certains, la wilaya de Tébessa dépend en grande partie, de l'approvisionnement quasi quotidien des autres villes du littoral, Skikda, Jijel, Annaba, ou des wilayas du sud El Oued, Biskra, Ouargla. Les commerçants arguent les coûts du transport, les pertes occasionnées aux produits périssables, etc. Le citoyen peu convaincu des arguments des uns et des autres, doit se soumettre à une logique d'un marché des fruits et légumes instable. Il doit prévoir une subite hausse soudaine, que rien ne présageait, il dépense plus pour acquérir le même produit, laitue, concombre, haricots verts, qu'il avait achetés une semaine dernière moins chers. Même son de cloche chez le boucher du coin, quand la volaille se fait désirer, quelque temps après son prix redescend, là aussi on avance l'histoire des fourrages et aliments pour l'aviculture, aux incidences certaines sur la production animale. Pendant ce temps-là, le consommateur vaque à ses besoins, les prix font partie désormais, d'une vieille histoire sassée et ressassée, des réflexes d'un chat échaudé à maintes reprises, il sait à quoi il a à faire, sa peau a durci, sa mémoire bien aseptisée, celle d'un habitué aux changements brusques, la leçon étant bien assimilée!! |
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