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Encore une salle qui risque de disparaître du paysage culturel: Effondrement du toit du cinéma Le Lynx

par J. Boukraa

  La salle de cinéma «Le Lynx», sise à la rue Larbi Ben M'hidi, a été avant-hier le théâtre d'un effondrement partiel. En effet, le toit de cette bâtisse s'est effondré. Aucune victime n'est à déplorer, selon la protection civile. Le secteur du cinéma a connu une véritable dégradation. En effet, au lendemain de l'indépendance, Oran comptait plusieurs salles de cinéma. Aujourd'hui, il n'existe que quelques-unes. Les autres sont la proie de la dégradation ou ont carrément changé de vocation. La majeure partie de ces salles menace ruine, alors que d'autres ont complètement disparu du paysage de la ville. Il y a trois décennies, la wilaya d'Oran disposait d'une trentaine de salles de cinéma opérationnelles. Il y a quelques années, avec l'avènement du Festival d'Oran du film arabe, les pouvoirs publics avaient décidé de redonner de l'importance aux infrastructures culturelles de la wilaya restées marginalisées, depuis des années.

A ce titre, deux autres salles, appartenant à la commune d'Oran, ont fait l'objet de réhabilitation, à savoir les salles de cinéma «Es-Saâda» et «El Maghreb». La tenue de ce Festival international à Oran avait relancé le débat autour des salles de cinéma à Oran. Un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. En effet, sur la cinquantaine de salles héritées de l'ère coloniale, celles qui offrent, aujourd'hui, des spectacles pour les amateurs du 7ème art se comptent sur les doigts d'une seule main, car le laisser-aller des pouvoirs publics a fait que plusieurs salles de cinéma ont été vouées à la dégradation après leur fermeture, alors que d'autres ont complètement changé de vocation pour être reconverties en locaux commerciaux.