Depuis quelques semaines, le lait en sachet se fait plutôt rare chez les différents revendeurs et épiciers qui le commercialisent à son prix ?'soutenu» qui est de 25 DA. Le père de famille, obligé de ramener le lait à sa progéniture, se retrouve obligé de sillonner les quartiers de la ville pour essayer d'en trouver et s'il n'est pas véhiculé, il éprouvera toutes les difficultés à en acquérir. Pourtant, au détour d'une rue pas trop fréquentée, au niveau des quartiers situés en dehors de la ville, les gens sont étonnés de découvrir des montagnes de sachets de lait qui les attendent, sans faire la chaîne et pour la quantité voulue. L'étonnement est grand, mais il se dissipe aussitôt que le client se rapproche du vendeur qui l'informe que le sachet de lait en provenance de la laiterie de Birkhadem (pas très prisé chez de nombreux consommateurs) coûte 30 DA et celui en provenance de Boudouaou coûte 35 DA, à prendre ou à laisser. Quand nous avons demandé à un de ces vendeurs le pourquoi de ces prix illégaux, il nous a affirmé qu'il achète le lait en troisième main et qu'il ne ?'gagne» en réalité que deux dinars par sachet. Il ne voulait pas nous dire qui lui vendait ce lait que nous ne retrouvons pas chez l'épicier ou le revendeur agréé. Chez les épiciers, on nous affirme que les distributeurs ne leur livrent que moins de 30% de leurs besoins et en leur vendant en concomitance du lait de vache en sachet au prix de 50 DA l'unité que personne ne veut acheter, pour vendre le reste au marché noir et que nous retrouvons en quantité très importante chez les revendeurs à 30 et 35 DA. Nous leur avons demandé pourquoi ils ne déposaient pas plainte contre ces distributeurs indélicats, ils nous ont répondu que c'était impossible car il faudrait qu'ils soient pris en flagrant délit et que, par conséquent, ils ne seraient plus livrés, car ?'ils font la loi», nous rétorqua un épicier. Quant aux services concernés qui doivent sévir contre cette véritable saignée des citoyens, nous attendons toujours qu'ils interviennent.