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Encore vivace dans la mémoire collective de la
population locale, Houcine Oumedjber,
cet enfant natif de Tirouel, village enfoui aux pieds
des massifs du Djurdjura, a été vite adopté dès son arrivée dans la région,
tout au début de l'année 1956. Un moudjahid et fils de chahid
qui a connu les affres de la détention dès son jeune âge. Un personnage qui
fait ses premières armes aux côtés du défunt Si Abdelhamid Mehri
dans la région d'Oued Zenati dans le Constantinois
après avoir embrassé très tôt la cause nationale en tant que militant,
successivement au sein du PPA, du MTLD et enfin de l'OCFLN. Ayant échappé de
justesse à un lynchage de la part des hordes coloniales lancées à sa poursuite
après sa rocambolesque évasion de la prison des Ouacifs,
il opta pour le Sud Oranais pour poursuivre son combat contre l'occupant
français. A bord de son légendaire camion de transport de marchandises, il
entama un long périple à travers l'Ouest du pays, assurant sans relâche
l'approvisionnement des moudjahidine en produits de première nécessité et en
armes. Adopté par la population locale avec laquelle il a tissé de solides
liens affectifs, il joua un rôle prépondérant dans la poursuite du combat
libérateur.
Sa force de caractère, son sens de l'organisation et son verbe incisif à l'égard de l'occupant lui valurent la sympathie de la population locale et plus particulièrement celle des moudjahidine et des dirigeants locaux de l'OCFLN de la zone rurale. A l'aube de l'indépendance, il fut chargé de diriger le bureau local du Croissant Rouge Algérien, aux côtés de Si Ahmed Hasni et de Bahous Halis. A bord d'une 2 CV , il arpentait l'immensité de la steppe en perpétuelle quête d'une famille démunie ou dans le besoin pour lui venir en aide et lui remettre le sac de semoule et le paquet de lait en poudre en sus d'un lot d'effets vestimentaires. Infatigable, il le fut jusqu'au mois de septembre de l'année 1980 où il rendit son dernier souffle dans cette ville qui l'a adopté, une ville pour laquelle il a sacrifié le restant de ses jours dans la dignité et la modestie. Afin que nul n'oublie ce personnage au glorieux passé historique, qui a refusé tous les avantages que lui accordait son statut d'ancien moudjahid, les autorités locales ont baptisé de son nom le siège du bureau local du CRA, un ultime hommage au tigre du Djurdjura. |
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