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![]() ![]() ![]() ![]() L'accusé A.S, âgé de 48 ans, a été condamné
avant-hier par la Cour criminelle de Bouira, à une
peine d'emprisonnement à perpétuité, tandis que le représentant du ministère
public a requis la peine suprême que requiert la loi à son encontre. Le délit
retenu contre le mis en cause est l'homicide volontaire commis sur une jeune
femme. Selon l'arrêt de renvoi, les circonstances de cette affaire se sont
passées le mois d'août de l'année 2017, lorsque la protection civile de la
commune d'Aomar, située à une vingtaine de kilomètres
au nord-ouest de Bouira, avait été informée par
téléphone de la présence d'un corps inerte d'une jeune femme dans l'entrepôt
d'une usine. La protection civile, une fois sur les lieux et constatant la
présence d'une jeune femme sans vie, alerta les services de la gendarmerie
territorialement compétents qui ont diligenté une enquête. L'accusé A.S ne
tardera pas à être arrêté, étant donné qu'il était le premier suspect, parce
qu'il travaillait comme gardien de cet entrepôt. Ce dernier, marié et père de 3
enfants, entretenait en même temps une relation illégitime avec la victime, une
jeune femme N.B âgée de 22 ans qu'il fréquentait depuis 2 longues années. Mais,
la nuit du 4 août 2017, il invita la victime à le rejoindre dans l'entrepôt,
pour passer la nuit ensemble, comme ils le faisaient d'habitude. Durant la
soirée, le couple consomma de l'alcool fort, précisément du whisky. Les esprits
commençaient à s'échauffer et chacun accusait l'autre d'infidélité et de
trahison. L'embrouille tourne mal à tel point que son compagnon commença à
brutaliser sa compagne, en lui assénant ainsi 7 coups de poings successifs à la
tête, et en l'étranglant pour un moment. Elle perdit ainsi connaissance et ne se
relèvera plus jamais. Car, les coups qu'elle avait reçus lui provoquèrent un
grave traumatisme et une hémorragie cérébrale, selon l'expertise médicale
pratiquée par un médecin légiste. A la barre, hier, l'accusé a avoué lui avoir
asséné 7 coups de poing et étranglé d'une seule main, pendant quelques
secondes, alors qu'elle se débattait et tentait de se défendre. Il a, par
contre, nié avoir eu l'intention de la tuer. En avançant comme arguments, la
relation intime qu'il avait avec la jeune femme, et l'ambition de l'avoir comme
deuxième épouse. La défense de l'accusé a axé sa plaidoirie sur les
circonstances atténuantes sollicitées dans ce genre d'affaire, et le délit de
coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans voir l'intention de
la donner, au lieu du délit de l'homicide volontaire. Ainsi, les avocats du
coupable n'ont pas réussi à réduire la peine de l'accusé, car, il s'en sortira
avec une peine d'emprisonnement à vie, après délibération.
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