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Augmentation des salaires des praticiens spécialistes du Sud: Les réserves de deux syndicats de la Santé

par M. A.

Deux syndicats de la Santé, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) ont qualifié la décision du gouvernement portant multiplication par deux fois et demie du salaire des spatialistes exerçant dans le Sud et les Hauts Plateaux de « demi-solution ».

Les syndicalistes attestent que si des mesures incitatives sont prévues, elles doivent être, obligatoirement, accompagnées de la disponibilité « des plateaux techniques » nécessaires à la prise en charge des patients, dans ces régions. En ajoutant que ces mesures doivent, impérativement, toucher tout le personnel dans le secteur de la Santé. A savoir les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, personnel paramédical, médecins spécialistes et généralistes. Les deux syndicats se sont dits, par ailleurs, surpris de la décision du gouvernement. « Une décision unilatérale prise, encore une fois, sans concertation avec les partenaires sociaux qui sont sur le terrain et connaissent, parfaitement, la réalité des problèmes et les entraves que vivent, quotidiennement, nos confères dans ces régions », lit-on dans leur communiqué parvenu à notre rédaction.

A cet effet, les deux syndicats ont appelé le gouvernement à revoir en urgence ces mesures en prenant en considération les « véritables problèmes » vécus dans ces régions, par tous les corps de la Santé. Ils rappellent que les syndicats du secteur ont toujours appelé à l'amélioration des conditions du travail et la situation socio-économique du personnel de la Santé. Un secteur, selon eux, qui est très mal géré. Et d'ajouter que depuis des années « nous assistons à une hémorragie des compétences vers le privé et l'étranger », avec une politique de Santé publique dans le Sud et dans les Hauts Plateaux dont nul ne peut ignorer l'échec total. « La preuve se résume au nombre exorbitant d'évacuations que reçoivent, chaque jour, les centres hospitalo-universitaires des différentes grandes villes, à Alger, Oran, Constantine, Sétif et dans d'autres wilayas », attestent-ils, en expliquant que ces évacuations ont comme cause principale, le manque de plateau technique, de moyens et de staff multidisciplinaire.