
Une question à un dinar. N'y a-t-il pas d'autres endroits pour jeter les ordures que de
les entasser à même la muraille byzantine, censée représenter un phare parmi
tant d'autres de l'antique Thevest ? Un spectacle
désolant que chaque passant remarque, avec un pincement au cœur. Sommes-nous
descendus jusque-là ? Des actes d'incivisme avéré. Faites une virée tout autour
de la citadelle vieille de plusieurs siècles, qui en dépit des vicissitudes des
temps et la bêtise humaine érigée en règle de conduite, narguant tout
entendement, vous verrez des monticules d'immondices tout près de ce monument
archéologique qui sous d'autres cieux serait une source de rentrées en devises,
un lieu de rencontres et d'inspiration culturelle et artistique.
Et les fauteurs qui accentuent
ce manque d'hygiène sont bien identifiés : les commerces environnants,
boutiques, gargotes et marchands de légumes et fruits, qui agissent en toute
impunité. Faudra-t-il instaurer une taxe d'entretien afin de verbaliser les
contrevenants, tout simplement en touchant à leurs portes feuilles. Le passage
des camions de collecte des ordures n'arrive plus à atténuer ce phénomène,
synonyme de dégradation du cadre de vie, du milieu urbain. Car le lendemain le
rejet d'ordures reprend son cours normal, au nez et à la barbe de ceux qui
encore osent dénoncer ces scènes hideuses.