
Des
dizaines de retraités de l'ANP de la wilaya de Constantine, en colère et déçus
par les pouvoirs publics, ont tenu à le clamer et le scander haut et fort,
hier, devant le cabinet du wali. Selon leur représentant, A. Slimane, «nous en
tant que catégorie de soldats ayant servi dans les rangs de l'ANP durant la
décennie noire, combattant les terroristes dans les montagnes et partout ailleurs,
nous nous considérons comme ayant été spoliés de nos droits.
Pratiquement,
nous n'avons aucun droit et c'est ce que nous sommes venus le crier devant le
bureau du 1er responsable de la wilaya, sachant que bien sûr cela ne relève pas
de ses prérogatives. Mais nous voulons que cela soit transmis à qui de droit.
Car jusqu'à maintenant, on ne nous a pas écoutés, mais on a utilisé plutôt la
répression contre nous. Ainsi, nous avons été exposés aux bombes lacrymogènes.
Pour tout dire, les pouvoirs publics nous ont fait du mal matériellement et
psychologiquement ». «Le ministre de l'Intérieur a reçu dernièrement des
responsables de l'organisation des retraités de l'armée, qui ne nous
représentent pas. Nous sommes de la coordination et nous ne faisons pas de politique,
contrairement à l'organisation des retraités et c'est un droit de le dire même
au ministre. Nos revendications sont surtout d'ordre social, à savoir le
logement, l'emploi, la prise en charge sanitaire dans les hôpitaux de l'armée,
la revalorisation de nos retraites, qui sont vraiment ridicules. En outre, nous
demandons la reconnaissance officielle de nos sacrifices lors de la décennie
noire», conclut-il.