
Cette année, la production de cerises, toutes espèces
confondues, devrait atteindre un niveau appréciable pour l'ensemble des 1.339
hectares cultivés. Selon les prévisions des services agricoles de Tlemcen, la
production devrait s'élever à plus de 40.000 q. En 2018, la production avait
atteint quelque 35.000 q (1.164 hectares), a-t-on appris mardi dernier auprès
du chef de service d'organisation de la production et d'appui technique de la
direction de l'agriculture de Tlemcen, Benzemra Abderrahim, en marge du coup d'envoi de la nouvelle édition
de la fête de la cerise qui a été donné mardi par le wali de Tlemcen, Benyaiche Ali, à partir du grand bassin (Sahridj Mbedda), situé au centre
de la ville de Tlemcen. Selon ce responsable, les zones de
production des communes de Béni-Smaiel, Oued Lakhdar,
Ain Fezza, Mansourah, Tlemcen et récemment El-Aricha et Béni-Snous (qui offrent
à la culture des cerisiers un ensoleillement exceptionnel tout au long de
l'année et tous les paramètres d'une production saine et de grande qualité),
ont bénéficié d'un ambitieux programme de plantation de cerisiers, ce qui a
porté la superficie totale de cette culture à 831 hectares (16.200 q) en 2013,
946 hectares (27.000 q) en 2014, 1047 hectares (22.500 q) en 2015, 1.126
hectares (35.000 q) en 2016 et près de 1.164 hectares (35.000 q) en 2017.
Au total, près de 420 producteurs se partagent un territoire composé des
communes Béni-Smaiel, Oued Lakhdar et Ouled Mimoun (daïra d'Ouled
Mimoun) avec superficie de totale de 683 hectares et les communes de Béni-Mester, Terny, Béni-Hediel, Ain Fezza, Chetouane, Mansourah et Tlemcen avec 445 hectares. Il
existe de nombreuses variétés de cerises, mais les plus produites sont les cerises burlat et les napoléon, à la chair savoureuse et
très sucrée, le bigarreau noir et le bigarreau blanc légèrement plus tardif.
Lors de cette journée de fête, les producteurs de cerises de toutes ces
localités qui bénéficient d'une hygrométrie adaptée couplée à des réseaux
d'irrigation très présents et un temps sec au moment des récoltes, ont exposé
les meilleures qualités de cerises qui mûrissent actuellement dans leurs
vergers qui s'entendent des vallées d'Ouled Mimoun à
celles de Yebdar, Ouled
Sidi El Hadj, Béni Hammad et Béni-Ghezli
ainsi que dans les zones montagneuses d'Attar, Zarifet
et El-Aricha.
Il faut noter que les prix très élevés (entre 700,
800 et 1000 DA/kg) des cerises précoces affichés au début de la récolte ont
connu une chute (entre 300, 400 et 600 DA/kg) ces jours-ci. Aussi, il y a lieu
de retenir que la localité du sud de la wilaya, El-Aricha
s'est révélée une grande surprise sur le plan de la production de cerises, et
ce après les expériences réussies de certains agriculteurs de l'exploitation «Boussaid» de cette région agropastorale (connue plus
particulièrement pour sa production laitière et son élevage bovin et ovin), qui
ont eu des rendements appréciables, a fait savoir M. Kazi
Tani Said, conservateur des
forêts. «Au début j'avais beaucoup de doutes sur la réussite de cette culture
dans la région parce que la cerise est un produit fragile et notre localité est
connue pour son climat semi-aride et la faiblesse des précipitations, mais les
cerisiers que j'ai rapportés ont réussi pour la première fois sur un
demi-hectare. Ensuite j'ai étalé mon projet sur une plus grande superficie. Ces
arbres se sont adaptés parfaitement au climat, chose qui a m'a permis d'élargir
mon projet et d'exploiter plusieurs variétés de cerises. Nous avons commencé à
récolter la cerise il y a une quinzaine de jours environ. Pour nous, en ce début
de saison, les volumes de récolte sont très bons et la qualité gustative des
fruits est aussi très bonne et totalement bio», relate M. Boussaid,
de l'exploitation «Boussaid» d'El-Aricha,
qui souhaite élargir son projet et espère que l'Etat lui accorde un autre
terrain à exploiter pour étendre son projet et pour contribuer dans la
production devant garantir une autosuffisance locale et fournir des postes de
travail pour les jeunes de sa région. Par ailleurs, Belhadj Yousfi Youcef et Hadjaoui, deux exposants très motivés cette année par le
rendement de leurs cerises et leur bonne qualité dans la zone montagneuse de Zarifet (sur les hauteurs de Mansourah), ont sollicité le
premier responsable de la wilaya pour leur attribuer d'autres parcelles
accidentées situées dans les parages pour multiplier leur production.