A quelques encablures du mois de tous les soucis, la mercuriale s'emballe déjà au plus grand dam de la ménagère. En effet, une tournée hier dans les marchés de la ville nous a permis de prendre la température des prix des fruits et légumes.

Si la pomme de terre, ce «légume du pauvre», flirte déjà avec les 70 DA le kilo, l'oignon nargue le consommateur du haut de ses 100 DA le kilo. La tomate continue toujours d'afficher des prix hors de portée des bourses moyennes avec 130 DA le kilo, idem pour le poivron cédé jusqu'à 150 DA le kilo. Les petits pois à 140 DA le kilo, c'est carrément le feu qui s'empare des étalages des légumiers, même si l'artichaut (50 DA) ou encore la salade (50 DA) restent à la portée du porte-monnaie moyen. Au rayon des viandes, même topo avec des prix qui prennent l'ascenseur à une semaine du mois de ramadhan.

Les viandes blanches dites du «pauvre» n'ont pas attendu l'arrivée du ramadhan pour... prendre leur envol puisque le poulet affichait 330 dinars le kg. Les viandes rouges sont encore à un niveau plus élevé, puisque pour une région qui dispose d'un des plus grands cheptels ovins et bovins du pays, la viande d'agneau culmine à 1.300 dinars le kilogramme. La viande bovine, quant à elle, atteint un pic inégalé avec 1.600 DA le kilogramme contre 450 pour la dinde.

Au chapitre des fruits, les dattes, pour ne parler que de cet «invité de marque» indispensable pour la table du jeûneur, les prix qui donnent le tournis allant de 500 pour la qualité moyenne jusqu'à 800 DA pour la qualité supérieure. Alors, comme un homme averti en vaut deux, selon le bon vieil adage, autant se préparer dès maintenant à resserrer sa ceinture de... plusieurs crans !