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Tribunal criminel: La peine capitale pour les meurtriers d'un octogénaire à Chehairia

par M. Nadir

  Jeudi dernier, la justice a prononcé deux peines capitales contre deux accusés sur trois, poursuivis d'homicide volontaire sur la personne d'un octogénaire vivant seul dans une masure à Chehairia, commune d'Aïn El Bya. Les faits se sont produits le mardi 7 novembre 2017 quand B. Ali, 29 ans, B. Noureddine, 26 ans, et K. Djamel, 24 ans, se sont introduits dans la cabane d'un vieil homme de 81 ans, survivant grâce à la charité des voisins, pour voler ce qui pourrait l'être. L'octogénaire sera réveillé par le couteau que l'un des assaillants lui mettra sur la gorge en lui ordonnant de lui remettre tout son argent. Le vieillard aura beau jurer qu'il ne possède pas d'argent, qu'il est pauvre, les voleurs n'en croiront rien et le roueront de coups de poing et de pied rageurs. Le vieil homme sera découvert le lendemain en sang et souffrant de plusieurs contusions. Conduit à l'hôpital, il décédera des suites d'un grave traumatisme crânien.

Une enquête est ouverte et les trois suspects de cette agression seront vite retrouvés et arrêtés. B. Ali reconnaîtra avoir pris part à cette expédition mais affirmera être resté hors de la masure et que seuls Noureddine et Djamel étaient entrés. Ces derniers feront, également, des aveux avant de se rétracter à l'instruction. Le trois seront néanmoins inculpés pour homicide volontaire, association de malfaiteurs et vol qualifié. A la barre du Tribunal criminel de première instance près la cour d'Oran, Ali répètera qu'il n'avait pas participé à l'agression de l'octogénaire, attendant dehors le retour de ses complices. De leur côté, Noureddine et Djamel se rejetteront la responsabilité du meurtre tout en tentant de justifier leurs actes par l'état d'ébriété dans lequel ils se trouvaient.

Dans son réquisitoire, le ministère public a déclaré, en substance, que la culpabilité des accusés était avérée et qu'ils avaient planifié leur intrusion dans la masure de la victime avec la ferme volonté de parvenir à leurs fins. Pour cela, a-t-il jugé, ils méritaient la peine capitale.

Les avocats de la défense, eux, plaideront les circonstances atténuantes mais les membres du tribunal criminel se rendront à l'avis du ministère public et déclareront les accusés coupables des graves faits reprochés. B. Noureddine et K. Djamel seront condamnés à mort alors que B. Ali écopera de 20 ans de réclusion criminelle.