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MC Oran: C'est le désenchantement !

par Adjal Lahouari

  Après cette cinquième défaite, c'est le désenchantement au sein du MCO. Et pour cause, le projet du podium est en train de s'évaporer et rien ne dit que le Mouloudia va refaire son retard. Certes, le club d'El-Hamri figure actuellement au neuvième rang, mais cela ne signifie nullement qu'il est hors de danger, car les équipes mal classées vont tout faire pour réagir. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le MCO va devoir lutter pour son maintien. Les conséquences sont connues : c'est la pression sur toutes les composantes du club et surtout les supporters déçus par la situation de leur équipe favorite, ainsi que les déclarations hasardeuses des dirigeants, qui n'hésitent pas à s'échanger les hostilités au lieu de tirer dans le même sens. Et pourtant, le MCO pouvait ramener le point du nul avec un minimum de concentration. On nous rétorquera qu'il n'a pas été gâté par l'arbitrage et nous sommes de cet avis.

En effet, le referee Bouzerar n'a pas accordé le pénalty sur la faute du gardien nahdiste Boussouf sur l'attaquant oranais Freifer, sans oublier que ce dernier a été victime une seconde fois d'une charge illégale de la part du défenseur local Khiat. Ceci ne nous empêchera pas de mettre l'accent sur les insuffisances techniques de plusieurs joueurs du MCO. En particulier cette fâcheuse manie de commettre des fautes de mains inacceptables de la part de professionnels, qui ne manquent jamais de faire valoir leurs droits et d'oublier leurs devoirs. Ces fautes de mains sont si étonnantes et inacceptables que l'organisme gérant les lois du jeu (IFAB) s'est penché jeudi dernier à Glasgow pour une clarification de ce genre de fautes.

En ce qui concerne la physionomie générale de la rencontre, nous ne pensons pas qu'Omar Belatoui ait opté pour une tactique défensive. Il avait à sa disposition un effectif diminué par les absences pour des raisons diverses. Et puis, face à un NAHD offensif dès le coup d'envoi, les mouloudéens ne pouvaient que miser sur le regroupement défensif, tout en misant sur les contres. On rappellera que Feham, Chibane et Freifer ont eu des opportunités de loger la balle dans les filets de Boussouf. Que les mouloudéens oranais aient dominé dans le dernier quart d'heure prouve qu'ils avaient les moyens de revenir au score. Une question taraude l'esprit : pourquoi attendre d'encaisser un but pour réagir de cette façon ?

Est-ce qu'il n'est pas possible d'avoir une telle attitude lorsque le score est vierge ou de parité ?

Ce changement de la physionomie du match atteste que les coéquipiers de Feham avaient les possibilités d'éviter une défaite très amère. Et ce n'est pas le satisfécit du coach Belatoui, « on n'a pas à rougir de cette défaite », qui changera quelque chose. Ce qui doit changer, c'est l'état d'esprit des joueurs qui doivent se montrer plus conquérants, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Il leur est demandé de se remettre en question après chaque match et ce quel que soit le résultat. Car même après une victoire, il existe des aspects techniques et tactiques à améliorer. Sans oublier que le football, excepté le gardien et la rentrée de touche, se joue sans les mains !