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![]() ![]() ![]() Depuis l'Espagne: Guitouni plaide pour un prix du gaz «suffisamment rémunérateur»
par Moncef Wafi ![]()
D'Espagne,
le ministre de l'Energie a rappelé que l'Algérie a été un fournisseur stable et
fiable de gaz naturel, durant même les périodes difficiles, en assurant une
sécurité parfaite des approvisionnements de ses clients.
Présent à Barcelone, au 6e Forum ministériel du gaz, organisé conjointement par le Forum international de l'énergie et l'Union internationale du gaz, Mustapha Guitouni a évoqué l'expérience algérienne, indiquant que le pays est un des pays leaders dans le gaz naturel et l'un des premiers exportateurs de gaz. Selon le rapport World Oil Outlook (Woo) de l'OPEP, de 2015, l'Algérie figure parmi les dix grands producteurs de gaz dans le monde, grâce aux différents projets d'investissement lancés par le gouvernement pour le développement de la recherche et l'exploitation du gaz. Selon la même source, «d'ici 2020, l'Algérie pourrait augmenter ses capacités de raffinage à l'échelle nationale de 50% et gardera ainsi sa position de plus important producteur de gaz dans la région Mena et Afrique, notamment, du gaz Naphta et Propane». Disposant de trois gazoducs vers l'Europe et de quatre unités de liquéfaction de gaz naturel, l'Algérie est l'un des premiers exportateurs de gaz au monde, assure le ministre. Par ailleurs, ses complexes géochimiques pour la production de méthanol, d'ammoniac et d'urée permettent une diversification de ses exportations. Le pays s'est également appuyé sur le gaz naturel pour développer son économie et améliorer les conditions de vie de ses citoyens. C'est ainsi que l'électrification du pays a atteint pratiquement 99%, avec un système de génération basé essentiellement sur le gaz naturel. Le taux de raccordement au gaz naturel, quant à lui, a atteint près de 60%. Mustapha Guitouni a également souligné la dynamique insufflée au secteur de l'Energie grâce aux «investissements gigantesques» réalisés pour relancer la croissance économique. Le ministre est, à ce titre, revenu sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui va dans le sens de «cette volonté de densifier la concertation avec les partenaires mais aussi de promouvoir la coopération sectorielle (?) l'objectif est de créer des richesses et de l'emploi et d'assurer la croissance tout en préservant les acquis sociaux de notre économie». Il a aussi soulevé les nombreuses contraintes qui freinent une meilleure croissance mondiale des industries du gaz, évoquant la compétition à laquelle le gaz naturel doit faire face sur tous les segments. Le ministre a énuméré trois difficultés auxquelles fait face cette énergie: «sa faible densité énergétique, induisant des coûts de transport relativement élevés. Sans maîtrise des émissions de méthane dans la chaîne de production, son avantage pour le climat est diminué et contrairement au pétrole qui dispose d'un secteur captif, celui du transport, le gaz est partout en compétition avec d'autres énergies alternatives», a-t-il précisé. Par ailleurs, et en dépit des perspectives gazières prometteuses, le ministre a appelé à la nécessité «que le prix du gaz soit suffisamment rémunérateur et qu'une prédictibilité soit assurée en termes de demande». Face aux changements observés dans certains marchés visant à privilégier les transactions de court terme, le ministre de l'Energie s'est interrogé sur sa capacité à «assurer cette prédictibilité et cette sécurité de demande, au même titre que les contrats à long terme, qui assuraient un partage équitable des risques et des avantages». |
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