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Constantine - Cité « Pont Bouberbara »: Un cimetière qui inquiète

par A. Mallem

Selon des membres de l'association de quartier, la cité du «Pont Bouberbara», située à la frontière administrative des deux communes de Constantine et Hamma-Bouziane, le cimetière du quartier se trouve dans une situation déplorable. Un cimetière livré à lui-même depuis plusieurs années, en ce sens qu'il est totalement abandonné par les autorités communales, se désole-t-on.

«Aujourd'hui, explique M. Boudraa Dris, membre de l'association de quartier qui nous a contactés, hier, l'ensemble de la population de 5000 habitants de notre quartier est préoccupé par ce lieu de sépulture, d'autant plus que celui-ci se trouve au beau milieu des habitations. Ils demandent son aménagement et sa prise en charge par la commune pour qu'il soit entouré d'une clôture et pour y désigner un gardien».

Et notre interlocuteur de poursuivre en indiquant qu'il s'agit d'un terrain nu de 1,5 hectare environ qui a été retenu comme cimetière, il y a plus d'une dizaine d'années. A présent, ce lieu de sépultures est entouré d'habitations que les gens ont érigées anarchiquement. «Ce cimetière n'est pas aménagé, n'est pas clôturé et se trouve à l'état de terrain vague», a dénoncé encore M. Boudraa. «En plus, les passants ont aménagé au beau milieu des tombes, une route qui leur permet de prendre le raccourci pour communiquer avec la cité voisine, cité Djebli Ahmed, située sur le territoire administratif de la commune de Hamma-Bouziane. Les habitants de ce dernier quartier utilisent aussi le même cimetière pour enterrer leurs morts. Et dans la plupart des cas, aucun ne s'embarrasse du respect de la procédure réglementaire à suivre pour la délivrance du permis d'inhumer. Mais, ce qui nous préoccupe le plus est que ce lieu des morts a été transformé en lieu de débauche par des groupes d'individus marginaux qui y viennent pour s'adonner à des beuveries et à la consommation des drogues. Ajoutez à cela le fait que le cimetière est utilisé d'une manière anarchique permettant à des gens d'enterrer leurs morts n'importe comment, même sur des tombes contenant les dépouilles d'autres morts. Bref, a terminé M. Boudraa, nous avons vainement signalé plusieurs fois cette situation au secteur urbain de Sidi Rached, que ce soit verbalement ou par des écrits dont nous détenons toutes les copies.

Malheureusement, nous n'avons reçu, au fil des années, que des promesses qui sont restées sans lendemains », dira-t-il. Notre

interlocuteur dit aussi avoir posé le problème à la commune de Hamma-Bouziane, mais les responsables de celle-ci lui ont répondu que cette question ne les concerne pas, étant donné que le cimetière est situé en dehors de leur circonscription administrative.

C'est pourquoi nous avons posé hier la question au délégué du secteur urbain de Sidi-Rached, M. Mezioud Noureddine, et ce dernier a répondu d'abord qu'il était au courant de ce problème, mais que la question n'est plus de sa compétence avec la création d'une EPIC communale chargée de la gestion des cimetières. «Toutefois, a promis M. Mezioud, qu'il a bien pris note de ce problème, qu'il allait prendre attache avec le directeur de l'EPIC en question pour lui demander d'intervenir et prendre en charge le cas du cimetière du Pont Bouberbara».