
Mercredi et jeudi derniers,
les habitants de la commune d'Aïn Abid, en premier
lieu le chef-lieu de la commune, ont vécu sous la psychose des inondations
alors que des pluies abondantes continuaient à tomber sur toute la région. « Aïn Abid s'est noyée. Depuis 20 ans, nous n'avons jamais vu
une chose pareille : tous les villages de la commune sont inondés et il y a des
dégâts matériels importants », nous ont déclaré des citoyens de la commune qui
ont contacté notre rédaction. Ils ont insisté sur la situation créée au centre
de la ville, complètement inondé, selon nos témoins, par les pluies qui étaient
tombées les derniers jours, en disant aussi que plusieurs bâtiments des
quartiers populaires de la ville ont été envahis par les eaux, les
rez-de-chaussée des bâtiments inondés, tandis que les occupants des étages
au-dessus sont restés coincés des heures durant au niveau de leurs
appartements.
Contacté à ce sujet, le
président de l'Assemblée populaire de Aïn Abid, M. Abdelali Redouane, nous a donné
un aperçu global de la situation en confirmant que plusieurs quartiers de la
ville, tels que la cité Redouane, Draïbina
et le centre de formation, ont subi la furie des eaux et ont été inondés. Dans
la périphérie, les silos de blé ont été également touchés, les villages de Kehalcha Kbar et le village
agricole de Maamra 20-Août 1955 ont été envahis par
les eaux. En tout cas, a ajouté le maire, les dégâts sont considérables et leur
ampleur va être déterminée au début de la semaine prochaine. Le maire de Aïn Abid a signalé que tous les
moyens dont dispose la commune ont été mobilisés et des brigades de volontaires
travaillant, aux côtés des agents des services concernés, se sont rendus dans
les lieux inondés pour dégager les eaux et libérer les voies de communication.
« Il y a la Gendarmerie nationale, la police, les pompiers, les agents de la
commune, de la daïra, des travaux publics et autres qui sont en train de
dégager les eaux pour ouvrir des voies et des routes afin de désenclaver les
villages encerclés par les eaux. Heureusement qu'il n'y a, pour le moment, que
des dégâts matériels », a expliqué M. Redouane. Joint
à son tour, le chef de daïra, M. Dokkari, qui se
trouvait sur le terrain pour coordonner les opérations, a toutefois minimisé la
situation disant que celle-ci est maîtrisée grâce à la mobilisation de tous les
secteurs concernés et aussi parce que la pluie avait cessé de tomber. « Comme
dégât important, a souligné le chef de daïra, nous avons enregistré pour le
moment un affaissement, sur plusieurs mètres, d'une route au niveau du village Maamra 20-Août. Mais cet affaissement n'est pas de nature à
bloquer la circulation », a-t-il relevé.