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![]() ![]() ![]() Au fil... des jours - Communication politique : nouvelles du front ! (1ère partie)
par Belkacem Ahcene-Djaballah ![]() Samedi
1er septembre 2018 :
Fidèle à sa réputation, Ali Bencheikh, Alilou pour ses fans, a surpris les téléspectateurs sur une chaîne privée off-shore en disant «préférer (pour son fils si...) l'équipe de France sur celle de l'Algérie dans le parcours d'un jeune joueur...». Une condition, cependant : dans le cadre d'un «projet sportif», précise-t-il. L'ancienne gloire du MCA qui se dit « aigri» par ce qui se passe dans le football algérien n'a étonné que ceux qu'ils le veulent bien, tant il est connu pour son franc-parler. « En Algérie, il y a beaucoup de coups bas, alors qu'en France il y a toujours un projet sportif», a-t-il soutenu, allant jusqu'à citer l'exemple de « Fekir qui a fait le bon choix en optant pour l'équipe de France au lieu de celle d'Algérie», et en revenant sur son engagement nationaliste, ayant refusé de partir pour l'étranger, à l'âge de vingt ans, dans les années 70, car croyant alors fermement dans les promesses du pays. Aujourd'hui, pour lui, «on est utilisé, on te pressure... puis on te jette «comme un chiffon»... alors que ceux qui sont partis sont accueillis par la suite comme des rois...» Aigri, Ali Bencheikh ? Non, tout simplement déçu par la tournure prise depuis quelques décennies par la «chose sportive» et tenant un discours franc, peut-être trop brutal, comme à son habitude... mais réaliste, loin de tout discours nationaliste démagogique dans lequel les animateurs de l'émission soulaitent l'enfermer. Dimanche 2 septembre 2018 : Lu pour vous dans un article publié vendredi sur le refus de délivrer le passeport algérien. Des chiffres contradictoires : un avocat parle d'abord d'une «administration qui bloque la délivrance de passeports à des dizaines de militants du Mak»... et, plus loin, dans l'entretien, il révèle qu'ayant demandé aux personnes concernées de lui envoyer leurs dossiers, il n'en a reçu jusque-là que «plus d'une quinzaine , tous affiliés au Mak, la plupart de la Kabylie avec une partie de la diaspora kabyle résidant en France»... Dans le papier de fond, reprenant les propos d'un «ancien cadre du Mak», il est écrit qu'«ils sont 500 militants ou proches de ce mouvement à être privés de passeport en Kabylie»... et un député du Rcd avance le chiffre de 84 dossiers bloqués... mais en cours de règlement. Le problème existe, c'est certain, et les raisons des refus ou des rétentions ne sont pas seulement politiques... Mais combien sont-ils exactement ? des dizaines, plus d'une quinzaine ou des centaines ? C'est au journaliste de dégager le chiffre le plus exact et, pour un problème aussi grave, ne pas se contenter d'approximations. Bien sûr, beaucoup préfèrent rester dans l'anonymat... par peur du «harcèlement» bureaucratique qui risque de croître ou, tout simplement, par «fatigue» ou découragement. Lundi 3 septembre 2018 : Mais quels sont les «abrutis» qui ont obligé (ou poussé) les travailleurs et les fonctionnaires à prendre leur retraite avant l'âge de 60 ans (désormais 1/3 du total des retraités) ? Mais qui sont ces «incompétents» qui n'arrivent pas à «suivre» toutes ces histoires de contractualisation des soins entre les hôpitaux et les cliniques privées prestataires et les caisses de sécurité sociale, les abus dans la délivrance des congés de maladie, l'abus d'utilisation de la carte Chifa... et à «sanctionner» si besoin est. Une initiative et des lacunes coupables d'avoir «enfoncé» la Cnr qui se retrouve, brusquement, avec 550 milliards de dinars de déficit (environ plus de 5,5 mds usd), en août 2018,.. et 580 mds de da fin 2018... et plus de 1.000 mds de da en 2030. Des portes ouvertes enfoncées par des journalistes en mal de copie... et par un ministre en charge du secteur qui semble un peu (beaucoup ?) perdu devant l'ampleur des dégâts, jusqu'à s'étendre sur le sujet lors d'une récente visite de travail à Sidi Bel Abbès. Tout ça, ce n'est pas normal ! Du déjà entendu mais du jamais résolu. Seulement rajouter du stress au stress et aux angoisses existantes... comme si on voulait que les retraités âgés et / ou malades allègent le fardeau en «oubliant de respirer». Mourir à 60 ans ou même avant, un (nouveau) devoir national ? Mardi 4 septembre 2018 : L'ambassadeur d'Algérie en France s'est illustré de façon originale pour se rapprocher de la communauté algérienne en France. Le diplomate n'a pas hésité, récemment, à se déguiser en simple citoyen lors d'une visite-surprise au consulat d'Algérie à Paris. Portant une casquette et des lunettes, il s'est «mélangé», anonymement, aux citoyens assis dans la salle d'attente du consulat pour «tailler une bavette» comme si de rien n'était et recenser leurs doléances et écouter leurs critiques. C'est le diplomate lui-même qui a posté les photos sur son compte Twitter... mais qui l'a pris en photos ? Certainement des agents du consulat qui étaient donc au courant de l'opération... et ont, peut-être, «vendu la mèche». Une opération louable mais qui, hélas, ne règle pas le problème de fond, celui des procédures et des accueils des «clients» des ambassades et des consulats, comme des entreprises et d'autres institutions (en Algérie) ...Toute une culture du «devoir» à faire partout et toujours et à promouvoir et toute une éducation de tolérance des «autres»., jusqu'aux insupportables» ! Mercredi 5 septembre 2018 : Un membre de la direction actuelle du Msp et bras droit d'Abderazak Makri, et député à l'APN qui, citant des dissidents de Jil Djadid qui ont quitté le parti en 2015, souligne la relation particulière de Djilali Soufiane avec l'ambassade de France d'où, dit-il «il reçoit des ordres»... Le président de Jil Djadid dépose une plainte pour diffamation et souhaite que le député en question se déleste de son «immunité parlementaire»... ce qui ne sera jamais fait, c'est sûr. Des membres du Conseil de la nation (de la majorité, c'est-à-dire Rnd, Fln et tiers présidentiel) qui boycottent la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire en signe de solidarité avec un des leurs, du Rnd, emprisonné pour «corruption» et qui, selon eux, n'aurait pas dû l'être, car couvert par l'immunité parlementaire... bien que pris en «flagrant délit» (ce qui changeait tout). Un boycott «honteux et ignoble» selon l'avocat N-E Lezzar. Une «scandaleuse attitude», selon la presse. Les exemples ne manquent pas. L'immunité parlementaire... «cache-dépassements» ? En tout cas, une excuse pour se permettre bien des infractions. Certains en ont d'ailleurs bien profité et jouissent d'une «retraite dorée» alors qu'ils auraient dû être interpellés à la fin de leur mandat. La nouvelle caste des « intouchables» ... qui rejoint celle des «oligarques»... celle des «fils de...» ... celle des «chouchous influents»... celle... ? Un mille-feuilles de castes peu ragoûtant. Jeudi 6 septembre 2018 : Lu pour vous, dernièrement, dans la presse nationale : une «lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de la République Abdelaziz Bouteflika». Tout une page de publicité ! C'est un «Docteur en pharmacie» qui dit avoir fait une «importante découverte scientifique... Il a pu déterminer - déjà le 19 août 2010 - l'étiologie de la maladie de Behcet qui est la même cause de la sclérose en plaques et d'autres pathologies similaires...». Rien que ça ! Donc, au lieu de s'adresser directement au ministre chargé de la Recherche scientifique (ou à son directeur général), il a choisi de s'adresser d'abord à Dieu (au lieu des saints... devenus pour lui, certainement, incapables de le soutenir, surtout après l'«affaire du prix Nobel» dont on n'aurait pas besoin). Il ne s'agit pas pour nous d'insister sur la découverte qui est, peut-être, réelle, butant, pour sa mise en œuvre aux mille et un obstacles bureaucratiques habituels. Il s'agit de s'étonner, une fois de plus, sur les dérives de la communication... cette fois-ci, scientifique, en Algérie. L'anarchie est réelle, bien là, à tous les niveaux et, plus tard, les études prouveront que les causes d'une telle déliquescence viennent de l'«interventionnisme continuel par le haut» de personnes, certes «influentes» car détentrices de tout ou partie (s) du pouvoir... un interventionnisme qui a, peu à peu, faussé tous les processus réglementaires ...faisant croire, au niveau de l'opinion publique ...et des chercheurs, que seul le favoritisme et le clientélisme paient. Vendredi 7 septembre 2018 : Dans une tribune anonyme publiée par le «New York Times», un haut membre de l'administration de Donald Trump s'est attaqué à la méthode de gouvernement d'une personnalité ...en l'occurrence Donald Trump himself qualifié de « mesquin», « impétueux», « inefficace», « erratique» et « amoral». Selon Edouard Husson, un spécialiste d'histoire politique contemporaine, «nous sommes dans une guerre des mots sans précédent, entre les élites néolibérales (qu'elles soient républicaines ou démocrates) et un self-made man vulgaire, coureur, égotiste, qui ne recule devant aucune surenchère de communication pour faire plier ses adversaires»... mais une surenchère qui arrange bien le premier concerné. En effet, «depuis le début de sa campagne des primaires, les adversaires de Trump commettent toujours la même erreur : ils le sous-estiment. Et, plus ils le sous-estiment, plus Trump en profite. Insulter Donald Trump c'est d'abord le sous-estimer. Surtout, c'est alimenter ce qui le rend attractif auprès de ses électeurs : le fait qu'il soit rejeté par le système le rend éligible pour tous ces «déplorables» (un terme «inventé» par Hillary Clinton) que la classe supérieure a écrasé de son mépris pendant toutes les années de la mondialisation néolibérale». D'autant qu?il ne manque pas de présidents (américains) qui aient été amoraux ou instables ou les deux. Presque tous, ont les «icônes», à la légende a été écornée. Il est vrai que Lord Acton disait : «Tout pouvoir corrompt. Le pouvoir absolu corrompt absolument». Reste que Trump n'est pas fou : «Il pratique LA DIAGONALE DU FOU, ce qui est très différent. Il fait le plus penser à Bismarck : le fondateur de la première unité allemande annonçait toujours ce qu'il ferait et personne ne le croyait ou on le jugeait dérangé tellement il savait être grossier, direct, brutal en paroles. Il a été constamment sous-estimé et a pu engranger succès après succès en divisant ses adversaires. Bismarck aussi était, bien des égards, haïssable mais il a, au bout du compte, réorganisé l'Europe autour de l'Allemagne, industrialisé le pays, développé ses infrastructures, créé le premier Etat-providence». Le drame est qu'il y a toujours plus fou... que vous ! A noter que sur le plan déontologique, tout ceci n'est pas faisable : car, comment publier l'opinion de quelqu'un qui n'a pas le courage de l'assumer ? Si cette personne possède des informations d'intérêt public justifiant l'anonymat - pratique communément acceptée en journalisme au nom de la protection des sources ? il y a des reporters et enquêteurs au sein de la rédaction pour effectuer le travail d'enquête et de mise en contexte de ces révélations. Etonnant de la part d'un si grand journal... mais les voies des propriétaires sont impénétrables. Avis d'un spécialiste : «Cette tribune témoigne davantage de la lâcheté ordinaire de l'entourage du président que d'un quelconque courage d'un agent de l'Etat transformé en lanceur d'alerte. S'il était conséquent, ce haut fonctionnaire devait démissionner et témoigner publiquement. C'était la seule façon de résister et de changer cette présidence. Ce texte ? et c'est là la vraie bonne raison de le publier ? est en définitive très représentatif de ce qui se passe aujourd'hui dans le camp conservateur américain. Beaucoup conviennent que la personnalité de Donald Trump est incompatible avec la fonction de président (James Mattis, ministre de la Défense, décrit son comportement comme celui d'un enfant de 10 à 11 ans, selon le livre-témoignage de Bob Woodward). Mais personne au parti républicain n'ose sortir du bois ? sauf John McCain, que l'on vient d'enterrer. L'avilissement du discours politique aux Etats-Unis du fait de la parole présidentielle et de ses mensonges quotidiens s'est ainsi accompagné d'un effondrement moral du parti républicain». Samedi 8 septembre 2018 : Après le limogeage du wali de Blida qui avait eu un comportement estimé inapproprié à l'endroit d'une malade hospitalisée et en « quarantaine», le wali de Blida par intérim, en gandoura blanche (on était un vendredi, il est vrai), a offert des fleurs et a même embrassé la tête de la dernière patiente qui a quitté l'hôpital de Boufarik, pour démontrer que la maladie n'est pas contagieuse (pas de risque, elle était sortante). Le tout sous les projecteurs des caméras de la presse audiovisuelle. Démagogie ou changement de mentalité des responsables. Un poste de wali vaut bien une bise ! Dimanche 9 septembre 2018 : La chaîne qatarie «Al-Jazeera» s'est empressée de diffuser une vidéo dans laquelle le maréchal libyen Khalifa Haftar a menacé de déclarer la guerre à l'Algérie suite à ce qu'il qualifie d'incursion de soldats algériens dans le territoire libyen. S'exprimant, samedi, devant ses partisans, le maréchal accuse l'Algérie d'avoir «exploité la situation sécuritaire» qui règne dans son pays pour y envoyer des soldats. Haftar a également indiqué avoir aussitôt pris attache avec les autorités algériennes pour demander des explications. Selon lui, les autorités algériennes se seraient excusées et lui auraient expliqué que l'incursion de leurs soldats en territoire libyen, était «un acte individuel» et qu'elle ne durerait pas plus d'une semaine. Il est clair, selon les analystes ? que les seuls à avoir intérêt à voir l'Algérie et la Libye ? ou une partie de classe dirigeante de ce pays, entrer en conflit armé, ce sont, en premier lieu, les Qataris. Donc, pour la chaîne «Al-Jazeera», c'est une occasion à ne pas rater pour mettre en exergue le nom de l'Algérie dans une situation de conflit qu'elle amplifie de prime abord après avoir échoué, à plusieurs reprises, à y provoquer des soulèvements populaires par un jeu d'intoxication et de désinformation. D'ailleurs, le maréchal (dont les propos ont été traités «d'irresponsables» par le Mae libyen) n'a pas tardé à se déjuger et à «charger» «Al Jasera» (qui aurait «déformé ses propos»). Cette fois-ci encore, le Mae algérien n'est pas «tombé dans le piège» de la réaction bruyante (prônée par certains de nos «médias» va-t-en guerre) et a traité de manière très «soft» et très diplomatique l'«affaire»... tout en réitérant la volonté de l'Algérie de «poursuivre ses efforts en faveur d'une solution politique à la crise libyenne». Mardi 11 septembre 2018 : Bravo aux Marocains qui ont lancé sur les réseaux sociaux, dernièrement, à partir d'avril, un boycott général contre des produits laitiers d'une grande marque internationale. Après avoir constaté une forte baisse des ventes, la filiale marocaine du géant français des produits laitiers a déclaré mardi qu'elle pratiquerait, dès le 7 septembre, des prix plus bas « afin de reconquérir sa clientèle». Cette annonce marque le premier grand succès d'un mouvement d'activisme qui pourrait faire figure de pionnier, tant au Maroc que dans les autres pays africains, comme recette pour forcer la main aux grandes compagnies. «En réalité, peu importe qui est à l'origine du mouvement, l'important, c'est pourquoi cette dynamique, «nous les petites gens et les classes moyennes contre eux les puissants», a pris une telle ampleur». Interrogé par le journal «Le Monde» sur les origines du « mystérieux» mouvement de boycott, né sur les réseaux sociaux le 20 avril 2018 contre les produits de Centrale de l'entreprise en question (Danone, pour ne pas la nommer), l'eau minérale de Sidi Ali et les stations-service Afriquia (Accusant ces trois marques leaders d'abuser de leur position dominante et de proposer leurs produits à des prix «très élevés» qui contrastent avec le niveau de développement du pays), un journaliste, ne pouvait pas trouver meilleurs mots. Si les premières réactions des autorités et des sociétés étaient «cinglantes», les boycotteurs étant traités d'«écervelés» ou de «traîtres à la nation», elles ont tôt fait de se raviser face à l'ampleur qu'a prise le mouvement. Selon un sondage publié fin mai par le quotidien «L'Économiste», 57 % des 3.757 personnes interrogées affirmaient boycotter ces produits, principalement dans les classes moyennes. Si en ce qui concerne les origines et la forme, le boycott n'a pas de précédent au Maroc, le fond rappelle une campagne similaire, mais de bien moindre ampleur, lancée en juin 2014 par Abdelilah Benkirane toujours contre Danone, qui avait décidé d'augmenter le prix de ses yaourts. Le chef du gouvernement d'alors avait invité ses concitoyens à boycotter les produits Danone pendant dix jours et à adopter le lait caillé traditionnel du Maroc : le ?raïb'. Mercredi 12 septembre 2018 : Bien de nos journalistes et bien de nos concitoyens n'ont pas été avares en critiques et remarques désobligeantes à l'endroit de l'organisation gambienne (à Banjul) lors de la rencontre de football Algérie - Gambie du samedi, qualificative pour la Can 2019. Pour la plupart, que pouvait-on attendre de l'Afrique sinon l'anarchie et la violence. En définitive, malgré une forte présence du public sur les gradins et sur le pourtour immédiat du terrain de jeu, il n'a été constaté aucun incident ou cri de colère ou de haine. Les Gambiens (anglophones pour la plupart) étaient là pour seulement voir du beau jeu et admirer au passage une de leurs vedettes du championnat anglais, Ryad Mahrez. Dimanche, stade Omar Hamadi de Bologhine: Rencontre entrant dans le cadre de la Coupe arabe des nations. 72'. Les joueurs des Forces aériennes irakiennes quittent le stade pour protester contre des chants pro-Saddam Hussein entonnés par les supporters présents dans les gradins du stade Omar Hamadi de Bologhine (Alger), suivis, dit-on, par des propos obscènes et à la limite du racisme ou de l'intolérance religieuse (entre autres, des slogans obscènes portant atteinte aux chiites, majoritaires en Irak). Sans parler des fumigènes, pratique interdite par la fédération et les instances internationales du football. Alors que les «rouge et noir» menaient au score par 2 à 0. Et qu'à l'aller, en Irak même, les Usmistes avaient remporté le match et avaient été très bien accueillis. Incompréhensible... sauf s'il y a manip' quelque part (en Algérie ? par des parties irakiennes ?) . Ou, sinon, il y a quelque chose de (très) pourri au royaume des supporteurs algériens de foot. L'ambassadeur d'Irak et des membres de sa famille ont également quitté la tribune officielle pour protester contre ces chants. Il aurait lui-même demandé aux joueurs de quitter le terrain. L'arbitre de la rencontre, au bout de 15 minutes d'attente, attendant en vain les Irakiens de revenir continuer la partie, a sifflé la fin du match gagné par l'USMA sur tapis vert sur le score de 3 à 0. L'USMA qualifiée, mais à quel prix pour l'Algérie... avec une image extérieure qui se dégrade de plus en plus vite. A noter que le capitaine de l'USMA, Zemmamouche, n'a pas manqué de présenter ses excuses à ses hôtes en fin de partie, et par la suite, le président du COA en a fait de même. Mais il est sûr qu'en plus de cet incident diplomatique, le club de la Médina d'Alger pourrait s'exposer à des sanctions de l'UAFA, qui chapeaute l'épreuve. A noter que c'est la troisième fois que des supporters provoquent une crise diplomatique avec des pays arabes. En 2012, dans un match d'éliminatoires d'une coupe d'Afrique, Algérie ? Libye, qui s'est déroulé au stade de Blida, les supporteurs haranguaient les Libyens en usant de la formule, «Ya djourdhan», avec laquelle Moamar Qaddafi traitait ses opposants en 2011. Les Libyens se sont arrêtés un moment pour exprimer leurs mécontentements mais ont toutefois continué la partie. Ensuite, ce fut avec le régime des Al-Saoud qui avaient exigé des autorités algériennes que des mesures soient prises à l'encontre des supporteurs d'Aïn M'lila qui avaient brandi une banderole sur laquelle étaient caricaturées la moitié du visage du roi Salman et la moitié de celui de Donad Trump. Quand donc atteindra-t-on le fond... pour pouvoir remonter ? Car, quoi que puissent dire certains, c'est une «affaire» pas banale du tout. Une autre manie algérienne : soit le complot, soit la «main étrangère», soit la «banalisation»... en attendant la catastrophe. Jeudi 13 septembre 2018 : Enfin, «Reporters sans frontières» renoue avec les principes et les objectifs qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Il est vrai qu'avec Robert Ménard ? un pied-noir d'Algérie qui avait su «jouer» sur les sentiments de la proximité - alors à la tête de cette organisation, on n'avait pas tardé à nous apercevoir de la grande «arnaque» qui se préparait... Faire pression sur les Etats (surtout ceux classés en «manque de démocratie et de liberté de la presse») pour les amener dans le giron du «monde libre». Bien entendu, pour le Ménard en question, son monde libre était alors la France, tel qu'il la conjuguait et la conjugue encore. Aujourd'hui, Rsf vient de charger une commission indépendante composée de prix Nobel, de journalistes et de juristes de rédiger une «déclaration internationale sur l'information et la démocratie». Objectif : «lutter contre les fake news et la mainmise des plates-formes numériques / reconquérir la liberté d'opinion / lutter contre la jungle informationnelle avec ses problèmes de désinformation». On y retrouve donc 24 personnalités de 17 pays, dont Francis Fukuyama, Abdou Diouf, Shirin Ebadi, Amartya Sen, Joseph Stglitz, Mario Varga Llosa, Hauwa Ibrahim... On a eu la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, ... et, pour bientôt, Incha'Allah, un Pacte international pour l'information et la démocratie. Bien sûr, bien des Etats et bien des pays ne sont (seront) pas contents et ne participe (ro) nt pas à l'initiative , l'accusant de tous les maux en «istes» ... ratant ainsi le Tgv de l'Histoire... qui est déjà parti, et ce bien plus en raison de ce que nous n'avons pas réussi à (ou voulu) faire que ce que nous avons (si peu !) fait. Vendredi 14 septembre 2018 : Les Irakiens sont-ils plus rancuniers que les Algériens ? Lorsque Mohamed Seddik Benyahia, notre Mae et ses 13 compagnons (huit cadres du Mae, un journaliste de l'Aps et 4 membres de l'équipage) dont l'avion (présidentiel) avait été abattu le 3 mai 1982, par un missile, assure-t-on (Khaled Nezzar va droit au but dans son dernier ouvrage), irakien, avaient été «assassinés», les Algériens n'avaient pas alors manifesté bruyamment leur colère... et, en 2006, on a même vu les «fissistes» de l'époque manifester en signe de soutien au dictateur incapable de faire face à l'invasion américaine alors que, mégalo, il se prenait pour le nouvel Salaheddine - il avait rajouté la formule «Allah ou Akbar» sur le drapeau -, voulant conquérir tous les autres voisins, en commençant par le Koweit (un piège bien construit et bien entretenu par les «amis américains»)... Les Algériens, pas rancuniers pour un sou ! Ce qui n'est pas le cas pour les frères irakiens. Ainsi, les rancœurs provoquées chez les Irakiens par les slogans et autres propos déplacés (inexcusables) pro-Saddam Husseïn scandés par des supporters de l'USM Alger lors du match qui l'avait opposée, dimanche dernier, au stade de Bologhine, à une équipe irakienne, sont loin de s'estomper, nonobstant les déclarations officielles qui, de part et d'autre, tentent de circonscrire les tensions. Ainsi, on apprend (Info ? Intox ?) que plusieurs rues et quartiers portant des noms algériens, notamment dans la capitale irakienne, Bagdad, ont été débaptisés en signe de «protestation» contre ce qui paraît à une partie de la classe politique irakienne comme une «humiliation» et une «atteinte à la dignité du peuple irakien». Affaire à suivre... et à «faire étudier» par les dirigeants de clubs et les supporteurs ! Samedi 15 septembre 2018 : Indubitablement, c'est un geste fort (destiné surtout à son opinion publique) qui vient d'être accompli par le jeune président français Emmanuel Macron (qui, comme une large partie de la jeune classe politique française, n'a pas connu la «Guerre d'Algérie»... et, à l'instar d'une large partie de la population, «refuse d'être assimilée à ceux qui ont institué et pratiqué la torture») avec la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat dans l'assassinat de Maurice Audin... et avec la demande que toutes les archives soient ouvertes pour savoir ce qui s'est réellement passé. Un geste historique «fort» et «inespéré» (personnalités françaises) un geste historique» (presse française), «une victoire historique de la vérité et de la justice» (parti communiste français), «une avancée et un pas positif louable dans les relations bilatérales» (ministre algérien des Moudjahidine)... Seule réaction négative (faut-il s'en étonner ou même l'évoquer), celle des personnels politiques de droite et du Fn... et de certains vieux «analystes», appuyés par quelques «jeunes nouveaux monstres» qui refusent, aujourd'hui encore, à considérer le combat de l'Aln / Fln comme une lutte de libération nationale contre un colonialisme et qui passent leur temps (d'antenne) à parler des «crimes commis par le Fln... après le cessez-le- feu». Un petit pas qui en annonce d'autres. Pas si sûr, tant la vie politique française est assez liée aux odeurs et aux humeurs (bien changeantes) du moment ; seules les nécessités économiques et commerciales et désormais stratégiques (dont le problème de la migration clandestine) pouvant influer sur le cours des décisions. Dimanche 16 septembre 2018 : C'est sûr. Un peu partout à travers le monde, on est en train d'assister à un changement générationnel des classes politiques dirigeantes. Un peu partout, des jeunes... aux couleurs politiques différentes certes, mais des jeunes tout de même... sauf dans les pays qui sortent de périodes de crise grave et dont les peuples sont si traumatisés qu'ils n'arrivent pas, pour le moment, à réagir contre l'emprise (ou le retour) des «vieux». Mais, me semble-t-il, nous sommes en train d'assister à l'émergence, plus ou moins visible, de leaders politiques ayant fait leurs preuves non dans les salles de conférences et dans les meetings, mais bel et bien dans les «nouveaux médias» politiques que sont... la banque et les affaires, le cinéma, la chanson, le sport... Tous, enfants du «terrain», alliant pratique et un bon Q.i. élevé ! On a eu Georges Wear (footballeur) au Libéria, un célèbre encore jeune joueur de crikett au Pakistan, on risque d'avoir Alpha Blondy (chanteur) en Côte d'Ivoire, Bobi Wine (pop star déjà député) en Ouganda... A quand notre tour d'avoir un jeune ? à la tête bien pleine et pourquoi pas bien faite - à la barre du pays ? Il n'en manque plus, pourtant ! A suivre |
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