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![]() ![]() ![]() Université d'été du FCE: Les membres du gouvernement refusent d'y participer
par Z. Mehdaoui ![]() Plusieurs
ministres et responsables au sein du gouvernement ont refusé de prendre part à
l'université d'été qu'organise ce samedi le Forum des chefs d'entreprise (FCE).
Pis, certains membres influents de cette organisation ont pareillement décliné l'invitation du président du FCE, Ali Haddad, pour éviter de s'afficher en ces temps d'incertitudes et de poursuites judiciaires. Les autorités auraient même refusé d'accorder l'autorisation d'organiser cet évènement au niveau du Centre international des conférences (CIC) sur la côte ouest d'Alger, d'où la décision du FCE d'aller à El-Oued, dans le sud du pays. «Certains oligarques du FCE sont dans le viseur des autorités», nous a indiqué une source à l'intérieur de cette organisation patronale qui révèle également que la présidence de la République a accusé une fin de non-recevoir à la demande de parrainage de l'université d'été du Forum des chefs d'entreprise qui avait pourtant l'habitude de drainer aussi bien les officiels que les gros bonnets de la finance et des affaires. Même le Premier ministère a refusé le parrainage de l'évènement, a ajouté notre source. Le gouvernement reprocherait également au FCE sa mauvaise organisation du Forum africain en 2016 d'où son refus de «cautionner» l'organisation dans les évènements importants qu'elle organise. «Une entreprise intelligente pour une économie nouvelle», tel est le thème de la quatrième édition de l'université d'été, du Forum des chefs d'entreprise qui se tiendra du 5 au 7 octobre. L'organisation patronale estime que l'évolution de l'entreprise dépend de certains facteurs comme la formation du capital humain, la maîtrise des techniques de digitalisation, un environnement favorable au développement des startups, une politique de développement local qui impulse une véritable dynamique territoriale ainsi que la promotion des énergies renouvelables. Des thématiques qui seront traitées au cours de cette université d'été, en sus de la présentation du plan d'action et des perspectives d'évolution du FCE. Il faut reconnaître que les idées véhiculées par le FCE pour hisser l'économie algérienne au rang des économies émergentes sont justes, du moins en théorie. Toutefois, les scandales qui éclaboussent ces derniers mois la sphère politique, économique et financière font que le FCE est devenu un véritable abcès de fixation de l'opinion publique, sachant que de nombreux «magnats» de la finance et des affaires sont très proches de l'organisation qui a par ailleurs tenté en vain de créer son propre syndicat des patrons. En tous les cas, l'affaire «Kamel le boucher», qui a mis en lumière l'étendue de la corruption en Algérie, continue de faire des vagues et de susciter peur et panique à l'intérieur même du Forum des chefs d'entreprise, qui était capable de destituer même un Premier ministre (Tebboune) en l'espace de quelques jours seulement. C'est ce qu'on appelle dans le jargon populaire «l'arroseur arrosé». |
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