Sur
les 5.571 PME, recensées au niveau de la wilaya de Tébessa et employant près de
30.600 travailleurs, statistiques arrêtées au 1er trimestre de l'année en
cours, il ressort que la commune de Tébessa accapare, à elle seule, plus de la
moitié des PME et postes de travail créés, soit 3.225 PME et 17.546 employés.
Le reste étant réparti sur les 27 autres communes. Le taux de lancement
d'entreprises a connu une hausse de 10%, ces dernières années, au moment où ce
pourcentage stagne dans les communes à vocation rurale et donc pauvres en
ressources comme Grigueur, Bejen,
Stah Guentis, Saf Saf Ouesra,
Thlygene et Bekkaria, cette
dernière aurait pu constituer un pôle touristique de choix vu sa position
géographique de relais, en se dirigeant vers les frontières. Selon le programme
de l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME), sur les 76 projets
d'investissement, 60 d'entre eux concernent les secteurs du bâtiment, travaux
publics et hydraulique, et seulement 1 projet dans l'agriculture. De même, à
l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), là également,
le transport, les travaux publics et le bâtiment monopolisent la plupart des
dossiers d'investissement, soit plus de 440 projets.
Conclusion,
l'investissement dans la wilaya de Tébessa avance à petits pas, beaucoup
d'entraves persistent et nécessitent des solutions, foncier et financement,
entre autres, et surtout l'expertise de faisabilité technique en dépit des
facilités administratives et soutien et accompagnement accordés par les
autorités locales. Les localités éloignées sont peu attractives en raison de la
faiblesse des infrastructures de base, enclavement, manque de main-d'œuvre
qualifiée, etc. A vrai dire, le volet de l'investissement, créateur de richesse
et de valeur ajoutée, demande plus d'engagement des pouvoirs publics, notamment
dans la bande frontalière, encore très en deçà des attentes, afin d'absorber,
un tant soit peu, le chômage et assurer la fixation de la population.