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Aussi, pour bien définir, schématiser
et saisir le sens et la signification du concept de développement, faut-il
toujours le placer dans son contexte. A titre d'exemple:
- Utilisé en biophysiologie, il signifiera les changements de l'organisme, sa corpulence et/ou l'apparition de nouveaux organes; une nouvelle variété? sa croissance, son rendement... - Pour les TIC, il désignera la réalisation d'algorithmes conduisant à la conception et réalisation de logiciels? d'automatisation, robotisation ?; - Dans le cas d'une nation et un pays, il révèlera le type de formation socioéconomique à atteindre et à adopter. Ainsi, dans tous les cas, le développement signifie un accroissement spatio-temporel positif, accru et résolument soutenu. Sachant que la formation sociale est le premier maillon du développement d'un pays, elle qualifie et quantifie les choix et objectifs à atteindre par la société, qui correspondent et dépendent impérativement de sa culture, traditions, us et coutumes, conviction, éducation, du mode et modèle de production et consommation existant ou à adopter et à promouvoir, de l'adhésion des populations. En plus de tout cela on doit prendre en considération un des facteurs le plus important pour le développement : à savoir la mobilisation, engagement et participation active de chaque élément de cette société, aux fins de sa structuration et enrichissement. Concernant le concept développement économique d'une nation, un pays ou une région, il se définit en premier lieu par l'identification claire et nette des objectifs à atteindre en matière de production qui forcément doivent correspondre aux besoins de la population et sa structuration sociale. D'autre part, il est nécessaire que ce développement s'articule et s'organise prioritairement autour des potentialités, moyens et facteurs de production du pays, facilement mobilisables et/ou pouvant être mobilisés. En d'autres termes, le bannissement d'imposer des modèles nouveaux, de calquer ou importer des stratégies de développement, notamment, si les facteurs et moyens de base du pays et sa population sont très différents, telles la composition de la société, sa culture, son niveau d'instruction, son mode et modèle de consommation, ses types de sols, son climat, ses richesses naturelles? Le modèle de développement étant choisi, programmé et planifié, des instances d'exécution, de suivi et de contrôle sont à mettre en place avec un système de feed-back permanent et efficace permettant un retour d'information efficace et donc la possibilité d'agir promptement par les corrections, ajustements et/ou modifications en temps utiles et en n'admettant aucune perte financière ou de temps. Le programme de développement ainsi choisi et son application planifiée, il est nécessaire de procéder à l'organisation et la structuration d'instances efficaces pour sa gestion, suivi, contrôle et inspection. A l'évidence, ces postes ne peuvent et ne doivent être confiés qu'à des compétences avérées dans le domaine de la gestion de projets, ce qui ne signifie nullement des hauts diplômés ou carriéristes possédant une ancienneté dans le domaine?et donc soumettre les postes de dirigeants à concours, afin de sélectionner la personne adéquate, possédant les qualités du véritable manager ou gestionnaire, à savoir : - Sens et compétence de l'organisation et gestion des moyens et facteurs de production - Meneur d'hommes et capacité à convaincre - Habile et en mesure de définir les objectifs d'un projet et le programme-planning de sa réalisation - Compétent pour diriger et suivre l'exécution d'un programme de développement - D'en évaluer en permanence la situation en rapport avec le programme initial - De prévoir et d'apporter les solutions et/ou corrections qui s'imposent en toute circonstance - De proposer en temps utile les améliorations jugées indispensables en fonction et en toutes circonstances, qu'elles soient d'ordre technique, financier, social, humain, sociétaire, environnemental, et/ou international.., Précisons pour mémoire que la compétence ne signifie en aucun cas ancienneté dans des postes similaires, ni des titres, diplômes ou encore nationalisme, mais se définit par le sens du devoir et des obligations, la maîtrise parfaite de la gouvernance, des aptitudes de meneur d'hommes, des qualités de gestionnaire d'entreprises et, plus important encore, c'est la faculté de l'anticipation, étant donné que la véritable signification du concept gérer, c'est de prévoir et d'anticiper ; donc des prédispositions et/ou des connaissances en sciences de l'anticipation. C'est ce qu'on qualifie par le titre de gestionnaire. Présentement dans le pays, le constat fait ressortir que des plans de développement sectoriels (agriculture extensive, industrie, système LMD des universités?) sont adoptés en raison de leurs réussites et qu'ils fonctionnent bien ailleurs, occultant ainsi que dans la plupart des cas les facteurs et moyens socioéconomiques de base de départ, ceux cherchés ou recherchés et/ou attendus sont très différents ; ce qui induit généralement la non-adaptation ou le manque de moyens pour la réalisation du projet et comme corollaire final résultant : c'est la stagnation «celui qui n'avance pas, recule?», avec d'importantes pertes économiques et retards en rapport au développement international. Plus déplorable c'est que parfois ça génère des situations irréversibles, à savoir l'abandon des projets induisant des conséquences très sérieuses, notamment l'instauration de la culture du laisser-aller, d'une société de consommation, l'immobilisme et la perte de confiance des acteurs économiques et de la population en général et qui est signifié souvent par l'absence de perspectives, formulée par l'expression «takhti rassi». Donc de ce qui précède, il semblerait que la situation est catastrophique, effectivement pour les pseudo-gestionnaires et alarmistes qui se sont fait des noms et réputation de «génie» experts ou grands gestionnaires? C'est le cas. Or pour le véritable gestionnaire et les esprits rationnels, il y a toujours des possibilités et solutions, et qu'il est possible de se rattraper et de passer à une autre forme de projet de société et de développement de la nation, en se basant sur une organisation et gestion rigoureuse et efficiente des ressources socioéconomiques du pays ainsi que le choix d'un modèle correspondant aux attentes et à l'adhésion des populations. Il suffit de considérer l'exemple des pays émergents du G 20. C'est ce qu'on qualifie par les concepts détermination et persévérance pour un eco-développement et une vie meilleure. Sachant que la première ressource et richesse d'une nation est sans équivoque aucun: sa force de travail et de création. Il est désolant de voir que cette richesse du pays, bien qu'ayant coûté des investissements colossaux, ne soit pas valorisée, voire mal utilisée ou abandonnée, et qui toutefois fait le bonheur des pays dit développés, qui ne se gênent aucunement de profiter de cette richesse de production et/ou d'invention qualifiée et précieuse. Et à mon avis, on ne peut en aucun cas compter sur des forces de création et du développement ayant préféré la facilité à la lutte et pour des raisons individualistes ou financières, font valoir ailleurs leurs capacités de création et créativité. Donc la mobilisation de la force du travail du pays et de création doit être le premier acte du plan de développement, qui sera orienté pour la création de richesses, répondant dans un premier temps aux besoins biophysiologiques et sécuritaires des populations, ce qui constituera le premier maillon de la chaîne du développement socioéconomique et donc source de nouveaux investissements, générant l'emploi et l'apparition de nouveaux besoins à satisfaire par l'investissement, enclenchant ainsi le processus et l'enchaînement offre-demande-offre dans un mouvant routinier et constant. Dès lors que des modèles de production et consommation de produits de première nécessité sont maîtrisés, ainsi que la satisfaction du marché atteinte, on pourra donc passer à d'autres étapes telles l'amélioration et développement d'autres secteurs... technologiques, robotiques, automatiques, industries lourdes?) On dit que la misère est mère d'industrie, certainement, c'est dans les moments difficiles que l'homme devient créatif et invente des solutions savantes pour résoudre les problèmes et assurer sa sécurité alimentaire, de santé, améliorer et augmenter ses productions, réduire et simplifier les travaux pénibles,? c'est ainsi que les œuvres de l'esprit ont permis et permettent toujours développement et amélioration de la qualité de la vie. C'est cette aptitude qu'on qualifie par l'expression de recherche scientifique et c'est cette fonction de l'esprit qu'on qualifie de locomotive de créativité et de développement. Dans notre pays cette faculté de l'esprit est devenue une jouissance presque stricte, réservée aux universités, souvent sur des sujets fondamentaux ne répondant nullement aux attentes du développement de la nation, le plus souvent servant exclusivement la carrière de l'enseignant. Mais qui toutefois font la joie des pays développés qui n'hésitent pas à les encourager par tous les moyens et notamment l'insertion des résultats de travaux de recherches dans leurs revues scientifiques. Sachant qu'il est fait obligation à nos chercheurs de publier leur résultats de recherches dans les revues scientifiques dites internationales et reconnues (pour l'acceptation à la soutenance des doctorants, des habilitations et progression dans les grades) notamment et uniquement les revues étrangères reconnues, autrement dit, celles des pays du G7. Il existe pourtant d'autres solutions en mesure de protéger à la fois la qualité des productions scientifiques et progressions de carrières ! Il est de notoriété publique, connu et reconnu, que la recherche occupe dans ces pays dit riches une place stratégique dans le développement et croissance socioéconomique. Cette importance se justifie par un besoin impératif de créativité, amélioration de la qualité de la vie et résolution des problèmes. Plus important encore, c'est l'autosatisfaction en matière de besoins biophysiologiques, sécuritaires et autres. C'est davantage rentable quand des parties de recherches sont sous-traitées ou réalisées gracieusement et légalement dans des pays sous-développés qui ont des génies et des idées, mais pas les organisations, les gestionnaires et moyens de les réaliser et les utiliser. Aussi, cette activité stratégique de très haut niveau et coûteuse pour le fonds public ne devrait être ni aléatoire, contingente ou occasionnelle, mais rationnelle, réfléchie et correspondre prioritairement et impérativement aux besoins de la nation. Aussi, il m'est avis que dans le cadre des programmes et perspectives de développement, la politique de recherche scientifique soit considérée comme une priorité et une richesse à valoriser. Donc, revoir son organisation de fond en comble, l'adapter aux besoins de la nation et rentabiliser ses financements. La sagesse confirme : il n'y a de richesse que l'esprit, c'est le seul créateur de plus-value. A ce titre, la mesure la plus urgente, à mon sens, est de démarrer à partir des besoins de la nation et faire obligation aux secteurs de production, notamment les secteurs productifs primaires «agriculture» et secondaires «industrie légère et technologie», de créer et mettre en place les départements de recherche et développement adéquats, en leur accordant toute l'importance qu'ils méritent, notamment par l'investissement, la création de laboratoires de recherches appropriés et bien équipés, ainsi que le recrutement de chercheurs universitaires émérites chevronnés capables de créations et réalisations et de mettre à leur disposition tous les arrangements et moyens facilitant l'exercice de leurs aptitudes. En d'autres termes, les responsabiliser des résultats attendus ou souhaités. De ce fait, les programmes de recherche devraient se baser sur l'identification des axes prioritaires au développement de nos secteurs d'activités économiques et sanitaires qui répondent aux besoins biophysiologiques et sécuritaires des population, donc des plans de recherches appliquées répondant à des exigences stratégiques et permettant ainsi une autosatisfaction des besoins primaires de la nation et la réduction, voire la suppression graduelle de la facture des importations. La méthode à adopter est de définir rigoureusement et par anticipation la meilleure façon de conduire ces programmes, de tracer les voies qui conduisent le plus logiquement à des résultats probants et capitaux au développement de la nation. Pour conclure cette contribution sur le développement durable, rappelons que le peuple de ce pays dans sa grande diversité, à travers les âges, a fait l'objet de convoitises, de guerres, et colonisation?mais rien n'a pu l'ébranler ou venir à bout de sa cohésion et détermination. Il a toujours su, durant et à travers les âges et époques, rester unis et même réussi à vaincre tous les fléaux et ennemis. Cette stabilité est le fruit de la cohésion du peuple malgré les différences de pensées, qui ne font pas et ne doivent pas faire de nous des ennemis mais des adversaires pour la même finalité qui est le bien-être de tous les Algériens. C'est dans l'adversité que naît le progrès. Aussi, il me semble qu'il est toujours temps et possible de réconcilier ce peuple avec sa patrie, sa nation et politiciens pour la mobilisation au travail, aux fins d'une indépendance socioéconomique. La parade réside aussi, à mon sens, dans la mise fin à la désinformation et de ne promettre que ce qu'on peut tenir. Ne dit-on pas que celui qui détient l'information gagne la bataille à condition de la passer en temps opportun ? En effet, lorsque tous les acteurs du pays sont au même niveau d'information et en même temps il n'y aura plus de place à la spéculation et désinformation. Donc vulgariser la politique de développement du pays et la place et rôle de chacun afin de faire comprendre au citoyen que le développement du pays est l'affaire de tous ; que c'est un acte de lutte et de nationalisme pour l'accès au bonheur de toutes les franges du peuple. Ces objectifs peuvent être atteints par la réconciliation avec la pluridisciplinarité, la discipline, la rigueur et le choix des meneurs d'hommes et gestionnaires, capables de mettre en place des programmes et suites d'instructions réglées, indiquant quelle opération effectuer et comment agir en chaque circonstance susceptible de se présenter. Il doivent être expérimentés dans la gestion et la méthodologie, sciences qui permettent, dès l'instant où on se fixe des objectifs, de déterminer avec exactitude : l'organisation à mettre en place, la stratégie à adopter et la succession spatio-temporelle des actions, ainsi que les réactions à avoir au moindre écueil technique, financier, humain, socio-politique, national et/ou international. *(Pensionné de l'enseignement supérieur) |
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