Une solution «provisoire» a été trouvée pour atténuer la crise que vivent depuis la mi-juillet près de 400 taxis des lignes El Khroub-Constantine et El Khroub-Ali Mendjeli, après avoir été délogés de leur station habituelle du centre de la ville d'El Khroub. Selon M. Mohceni, le représentant syndical des taxis, l'APC a donné son accord pour l'ouverture d'une station pour une durée d'un mois, en face de la place des Martyrs, sur l'axe routier principal de la ville d'El Khroub, et les agents devaient procéder, hier même, à l'installation du panneau d'indication relatif à la station en question. Les services de sécurité de la voie publique avaient manifesté leur opposition à l'ouverture d'une station à l'endroit indiqué, refusant aux agents de mettre en place la plaque d'indication de la station-taxi, mais ils ont dû revenir à de meilleurs sentiments quand ils ont appris que la procédure est réglementaire. En tout cas, les services de sécurité «ne trouvent pas l'idée bonne», car cet axe routier connaît une très grande circulation. Pour le représentant syndical, l'endroit est plutôt bien désigné pour accueillir cette station pour assurer le transport des usagers vers Ali-Mendjeli notamment et vers le centre-ville de Constantine. La nouvelle station qui sera opérationnelle aujourd'hui, selon M. Mohceni, se situe en face du jardin public, devant la mairie, non loin de la première station évacuée. A la différence que la nouvelle station se trouve loin des habitations, dont les occupants se trouveraient à l'origine de sa délocalisation, puisque les habitants ont dénoncé les désagréments causés par les taxis qui, lorsqu'ils se trouvaient en stationnement sous les balcons perturbaient la quiétude des résidents et, pis encore, usaient d'un langage ordurier qui ne permet pas aux membres d'une même famille de se rassembler chez eux. M. Mohceni, qui nous a donné ces détails, rejette ces accusations, considérant que les taxis n'usent pas de langage ordurier et ne perturbent pas la tranquillité des habitants. Ce sont plutôt les taxis clandestins qui sont derrière ces nuisances. Notre interlocuteur affirme que les taxis, verbalisés dans chaque coin de rue dès qu'ils s'arrêtent pour faire descendre ou prendre un client, sont lassés de ce vagabondage dans les rues de la ville pour prendre en cours de route des clients, eux-mêmes, harassés par la recherche d'un taxi qui leur assurerait le transport vers Ali-Mendjeli. Ce trajet est devenu également un véritable cauchemar pour les usagers. Indéniablement, la délocalisation de la station taxi d'El Khroub arrange les affaires des taxis clandestins et des bus. Deux moyens de transport, les seuls disponibles, vers lesquels convergent les usagers qui veulent rejoindre Ali-Mendjeli ou le centre-ville de Constantine. Depuis près d'un mois, les bus sont tout le temps surchargés, ainsi que les taxis clandestins, qui tirent à merveille leur ficelle du jeu, habitués qu'ils sont à jouer au chat et la souris avec les policiers. Il y a également le tarif de la course qui a connu une augmentation abusive du côté des taxis clandestins. «Comme ils sont désormais seuls sur la place, expliquent quelques-uns des usagers, ils ont augmenté le tarif, le faisant passer de 80 à 100 dinars». A la fin, le représentant syndical a manifesté son souhait de garder la nouvelle station taxi en activité régulière pour toujours, car «l'endroit s'y prête bien, loin des habitations et facile d'accès pour les usagers».