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Sorties honorables pour le Maroc, l'Arabie saoudite et l'Iran

par Adjal Lahouari

A-t-on mésestimé le réel potentiel de l'Iran et du Maroc ? Si cette question est posée, c'est parce que ces deux équipes ont frôlé l'exploit lundi face à des adversaires figurant parmi les favoris. Certes, les Portugais et les Espagnols sont qualifiés pour le second tour, mais sans briller outre mesure comme l'attestent leurs statistiques respectives. Le fameux jeu collectif espagnol, si loué, comporte le revers de la face. Les Marocains, et comme souligné par leur entraîneur Hervé Renard, ont joué « pour l'honneur » et y sont parvenus, tenant en échec la formation ibérique et ses vedettes. Pour leur part, les Saoudiens ont terminé sur une bonne note en venant à bout du puissant voisin, l'Egypte. Quant aux Iraniens, ils ont prouvé qu'ils ont une excellente équipe, répondant du tac au tac à la bande de Cristiano Ronaldo. Cette fois, Carlos Queiroz a libéré ses hommes qui ont attaqué à chaque fois que c'était possible avec une maîtrise du ballon qui prouve le potentiel intéressant de cette équipe iranienne qui n'a encaissé que deux buts.

Qu'est-ce qui lui manque ? Certainement plus d'audace et un brin de réussite. Néanmoins, et au terme de cette première phase, on est en droit de faire un constat : les favoris ne sont pas aussi forts qu'on le croyait, et les modestes n'étaient aussi faibles qu'on supposait.

Aux dirigeants et aux techniciens des seconds pays à analyser ces rencontres pour s'engager dans la voie du progrès. Par ailleurs, il y a lieu de relever l'évolution positive de l'Uruguay. L'entraîneur de la Russie Stanislav Tchertchessov connaît fort bien le football de son pays. Avec sa carrière d'entraîneur, qui l'a mené en Autriche et en Pologne, il est conscient des limites de l'équipe nationale.

La nouveauté donc, c'est que son équipe, grâce à ses confortables succès face à l'Arabie saoudite et à l'Egypte, disputera bel et bien la seconde phase.

Il faut savoir, qu'après les derniers revers subis lors de la phase de préparation, le coach a été critiqué par les médias. Pour toutes ces raisons, le match face à l'Uruguay devait servir de test révélateur. Et ce fut très clair : la Russie est une équipe limitée, sans esprit créatif au milieu et en attaque, excepté le jeune Golovin au sens du jeu remarquables.

Cette fois, la Russie avait affaire à forte partie avec l'Uruguay qui, tout en conservant ses cadres comme Suarez, Godin, Caceres et Cavani, a reçu du sang neuf avec les nouvelles pépites. L'entraîneur Oscar Tabarez n'a pas hésité à lancer dans le bain les jeunes Torreira (Gênes), Betancour (Juventus) et Nandez (Bocca Juniors). En l'occurrence, et les Russes l'ont constaté à leurs dépens, ces joueurs sont capables de conserver le ballon et de fournir des occasions à leur duo de buteurs Suarez - Cavani. Le style a changé dans le bon sens. Ce qui est rassurant pour le coach Oscar Tabarez, c'est que sa défense, sous la conduite du capitaine Godin, est au top, n'ayant encaissé aucun but. On peut dire que ce onze d'Uruguay new-look fait partie des outsiders et pourrait même aspirer à un autre statut.