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Est :
Constantine - Dialogue social: Le SNAPAP dénonce l'attitude «négative» de certains responsables
par A. Mallem ![]()
Lors
d'une conférence thématique, organisée hier à Constantine par les responsables
du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique
(SNAPAP), l'attitude de certaines administrations et organismes de base qui
dénient encore toute représentativité à leur syndicat et refusent le dialogue
social avec ses représentants a été stigmatisée. «Le SNAPAP, après maintenant
28 ans d'existence et d'exercice syndical au sein de l'administration
algérienne, est classé au 2e rang national après l'UGTA, malgré cela il est
toujours confronté à ce phénomène», nous a déclaré hier M. Omar Boureghda, secrétaire général du bureau de wilaya de
Constantine de ce syndicat autonome, en marge d'une conférence pédagogique
organisée au palais de la culture Malek Haddad sur le thème «les mécanismes de
développement du dialogue social». Ce thème a été traité dans un souci militant
de privilégier le dialogue dans le règlement des conflits sociaux surgissant
entre les travailleurs et leur administration. «L'obstacle principal que nous
rencontrons dans nos rapports avec les chefs de l'administration est leur refus
d'admettre la qualité de partenaire social à nos délégués et de dialoguer avec
eux sur un même pied d'égalité. Certains de ces chefs d'administration ignorent
superbement la pluralité syndicale instituée par la loi. Or, nous sommes
convaincus que si ces fonctionnaires se débarrassent de cette mentalité et
appliquent les lois de la République, s'ils appliquent une neutralité syndicale,
le juste milieu dans leurs rapports avec les syndicats et l'égalité de
traitement, nous pourrions arriver à régler à l'amiable les problèmes des
travailleurs. «Moi, en tant que directeur, je ne reconnais pas la
représentativité de votre section syndicale» est souvent le mot qu'on trouve
dans la bouche de nombreux chefs de notre administration. C'est malheureux,
mais c'est ça la réalité. Nous avons aussi remarqué, a ajouté M. Boureghda, que la quasi-majorité des directeurs
d'administration ignorent complètement les lois sur l'activité syndicale. Ceci,
alors même que leurs responsables hiérarchiques au niveau de l'administration
centrale ou du ministère se comportent avec le SNAPAP de façon tout à fait
réglementaire. Pour M. Benmili Ayachi,
secrétaire national du SNAPAP chargé de la formation syndicale, qui a fait une
intervention sur le sujet de la rencontre en définissant les mécanismes à
mettre en place pour un dialogue social équitable et serein entre les
partenaires sociaux, les syndicalistes du SNAPAP connaissent maintenant sur le
bout des doigts l'itinéraire que doit emprunter un dialogue social conçu
suivant les lois du pays. «Le problème réside dans les mentalités et le manque
de confiance entre les partenaires dans la recherche de solutions à même de
servir et de conserver l'intérêt général», dit-il. Ajoutant qu'à travers son
expérience du monde du travail et son parcours syndical, il sait que l'Etat a
mis en place un arsenal juridique impressionnant pour promouvoir ce dialogue
social entre les partenaires, mais pour nous, le problème réside dans les
mentalités et qui fait que l'un n'arrive pas à convaincre l'autre parce qu'il y
a toujours ce problème de manque de confiance pour engager une collaboration
qui doit servir l'intérêt général de l'Etat et non du gouvernement.
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