Il y a une vingtaine de jours, le 2 avril, la société chargée de l'exploitation du téléphérique de Constantine avait annoncé que ce moyen de transport, qui était entré dans les habitudes de déplacement des Constantinois, allait être mis en veilleuse pour une durée de 16 mois, le temps d'engager des travaux de maintenance sur la ligne et sur les infrastructures de soutien. L'annonce avait choqué quelque peu les citoyens, à cause de la période d'immobilisation qu'ils ont trouvée assez longue. «Seize mois ? C'est vraiment trop», se sont-ils alors écriés, ironisant sur la question, en estimant que la période permet la réalisation d'un nouveau téléphérique. «Nous allons prendre le temps qu'il faut pour démonter tout et tout rénover», nous avait déclaré pour sa part, quelques jours avant l'arrêt, M. Boumédiène Larbi, directeur général-adjoint de l'Entreprise de transport aérien par télécabine (ETAC). Et les citoyens qui nous ont contactés hier de répliquer en disant qu'ils ne voient rien venir en matière de travaux de maintenance. «De la station de la cité Emir Abdelkader à celle de la rue Tatache Belkacem au centre-ville, en passant par la station intermédiaire qui fait face au centre hospitalo-universitaire, nous avons constaté qu'il n'y a rien qui bouge et elles sont toutes fermées. Et nous avons constaté nous aussi que, de l'extérieur, on ne distingue aucune activité de maintenance, de quelque nature que ce soit, ni sur la ligne proprement dite ni sur les infrastructures». Aussi, nos interlocuteurs se sont demandé s'il y aurait jamais ces travaux de maintenance annoncés à grand renfort de publicité. «Pour le moment, il n'y a que l'administration qui fonctionne», nous ont déclaré, hier, de leur côté, des travailleurs rencontrés dans les alentours des stations. «Les travaux vont démarrer peut-être la semaine prochaine, comme on a entendu dire des responsables», nous ont déclaré d'autres travailleurs, en affirmant que l'activité est normale dans les stations, mais qu'elle s'exerce uniquement dans le domaine administratif pour dresser quelques bilans et faire des inventaires. On nous signalera que la station du téléphérique de la cité Emir Abdelkader abrite un séminaire d'information de techniciens du téléphérique qui viennent de partout. «Certains sont venus de Tlemcen même», a-t-on indiqué.

En tout cas, mis à part cette station, les portes des autres stations demeurent verrouillées. Au même titre que les informations sur le démarrage des travaux de maintenance annoncés. Notre interlocuteur habituel, M. Boumédiène Larbi, directeur général-adjoint de l'ETAC, se trouve en mission à l'étranger. Nous avons réussi quand même à le joindre au téléphone et il nous a promis de nous donner toutes les informations dès son retour au pays. Malheureusement, nous n'avons pas eu la même chance avec les autres responsables dont les téléphones étaient aussi éteints. Pendant ce temps, le citoyen, qui est sevré d'informations sur le sujet, se pose la question de savoir quand est-ce que le chantier de maintenance va-t-il démarrer ?