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La fédération algérienne de
handisport est secouée par une grave crise. Cette dernière est due à des
divergences profondes qui opposent le président Mohamed Hachfa
d'une part, et les entraîneurs nationaux ainsi que les athlètes d'autre part,
ces derniers étant soutenus dans leurs revendications par leurs encadreurs. Ils
reprochent au président de l'instance fédérale de refuser leurs doléances qui
se résument à des demandes de participation aux stages et meetings à
l'étranger. Hachfa a argumenté son refus par
l'absence d'échéances internationales pour l'élite durant l'année 2018 et le
manque de financement pour réaliser ces opérations. « D'abord, je tiens à
souligner que ces revendications sont soulevées par un nombre restreint
d'athlètes qui ne représentent pas la totalité des membres des équipes
nationales des autres disciplines. Ils sont en train d'agir sur instigation de
leurs entraîneurs.
Ces athlètes et leurs entraîneurs se sont habitués avec l'ancienne fédération à la gabegie financière, qui leur était assurée par cette dernière. Mais les données ont changé, notre fédération n'ayant plus les moyens pour assurer la participation des athlètes aux stages et meetings à l'étranger, et je l'ai fait savoir à tout le monde. Ces athlètes veulent à tout prix conserver les privilèges qu'ils avaient avec l'ancienne fédération. Ils se permettaient de choisir des stages qui coïncident avec l'application de la période des soldes à l'étranger pour faire leurs emplettes. Vous appelez ça des athlètes internationaux ? Ils ne veulent pas savoir qu'il n y a pas assez d'argent à la fédération qui se trouve précisément dans une période d'austérité. On doit respecter les priorités, surtout que notre fédération n'a pas encore reçu la subvention du MJS », a indiqué le président de la FAH. C'est cette déclaration qui a soulevé le courroux des athlètes internationaux et de leurs entraîneurs, donnant lieu à des critiques visant Mohamed Hachfa à qui on exige carrément la démission. Ils sont montés au créneau pour dénoncer les propos de leur président qu'ils jugent déplacés et n'ayant aucun sens de respect vis-à-vis de ceux qui ont fait la fierté de l'Algérie dans les compétitions internationales. L'entraîneur national Kassouli Abdelhak a même déclaré que le président de la FAH ne connaît rien aux règlements des compétitions internationales. Il explique : « Les règlements de la fédération internationale para-olympique exigent des athlètes internationaux leur participation aux meetings internationaux qu'elle programme elle-même dans le but de procéder à leur classification par catégories avant qu'ils ne prennent part aux Jeux para-olympiques ou au championnat du monde. C'est le cas pour les internationaux algériens qui participent dans les compétitions réservées aux athlètes atteints par l'infirmité cérébrale. Leur absence à ces meetings les fera éliminer automatiquement par l'instance internationale des para-olympiques », a indiqué Kassouli au Quotidien d'Oran. Ce manager, qui entraîne le champion olympique et champion du monde Mohamed Berrahel dans le 400 m, a ajouté que « le président de la FAH tente, pour des objectifs inavoués, de mettre en doute le travail accompli par les entraîneurs nationaux et qui a été payant à travers les titres raflés par leurs athlètes aux Jeux para-olympiques et aux championnats du monde. Abderrahmane Brahmi, entraîneur des frères Bekka Abdellatif et Fouad, champions du monde en titre, respectivement dans les 1.500 m et 800 m, a pour sa part accusé le président de la fédération de tenter de saboter ces derniers. « Il s'en prend à Abdellatif Bekka parce que ce dernier ne l'a pas soutenu lors de la dernière AGE de la fédération. Les frères Bekka font beaucoup de sacrifices pour représenter dignement les couleurs nationales dans les différentes compétitions internationales auxquelles ils prennent part. Ils leur arrive, faute d'absence d'aide de la fédération, de payer de leur poche les frais de leur restauration », a indiqué notre interlocuteur. Les entraîneurs nationaux ont adressé la semaine passée un mémorandum au ministère de la Jeunesse et des Sports dans lequel ils ont dénoncé « la gestion catastrophique de la FAH sur le plan financier et se disent outrés par les agissements et décisions irrationnels du président de la fédération qui s'attribue tous les droits, défiant la loi et les directives de la tutelle, ses comportements devenant un obstacle à la sérénité au sein de la FAH ». Les signataires de ce mémorandum ont exigé l'intervention rapide et énergique des pouvoirs publics chargés du sport, d'autant plus, comme ils ont tenu à le souligner, que les athlètes internationaux doivent rapidement entrer dans la phase de préparation aux échéances internationales qui sont très proches. |
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