
C'est
le défi et la priorité que s'est fixés Belkateb
Mohamed, wali de la wilaya d'El Tarf, dans sa
déclaration sur la gestion de l'eau et l'amélioration de sa distribution, lors
de sa récente tournée, dans les communes de la daïra de Bouhadjar.
Et, pour cause, la pénurie aiguë à laquelle a été
confrontée la wilaya de Annaba, l'été passé est encore vivace, dans les
esprits. Non seulement, les ménages ont en pâti mais aussi les usines et les
services comme les hôtels et les restaurants pour une région qui connaît une
affluence record d'estivants et de touristes en été. «Plus jamais ça», est le
message qui se voulait clair et sans ambages, conforté, en cela, par les
mesures drastiques du pouvoir central qui a décidé, outre la réalisation d'une
unité de dessalement de l'eau, à Echatt d'une
capacité de 100.000 m³/j ainsi que le dédoublement, pour 360 milliards de
centimes, de la conduite sur une distance de 50 km, à partir de la station de
traitement de Bougous, jusqu'à Bir
H'nech. Un transfert de 15.000 m³/j d'eau douce vers Dréan et Besbes via la nouvelle conduite
en PEHD, d'un coût de 101 milliards de centimes provenant du Fonds national de
l'eau. En ce sens, dira le directeur de l'ADE El Tarf,
une nouvelle pompe, d'une cadence de 500 l/mn vient d'être installée, soit le
double par rapport à l'ancienne. Un château d'eau de 1.000 m³ rempli en une
heure de temps.
Pour
les mêmes communes, qui ont toujours été confrontées à l'eau saumâtre, on
notera la réhabilitation de 2 forages dans la plaine de Boutheldja
dont l'eau sera mélangée avec celle du barrage de Mexa,
à partir du mois d'avril. Enfin les communes de la bande frontalière,
confrontées, elles aussi, aux pénuries d'eau, avec le projet de 300 milliards
de centimes pour Bouhadjar, Ain Kerma, Hamam Béni Salah et Oued Zitoune,
va soulager les habitants de ces communes dans leur approvisionnement en eau
potable à partir du Barrage de Chéfia.