Les participants à la troisième rencontre nationale intitulée « Criminalité dans la ville algérienne : réalité et moyens d'y faire face », clôturée, jeudi dernier, à l'Université ?Abdelhamid Mehri' Constantine 2, se sont accordé, sur un ensemble de recommandations, à savoir : orientation de la recherche scientifique vers ce phénomène, en sus de la nécessaire création d'un Observatoire national de la criminalité, notamment.

Le crime est le résultat de plusieurs facteurs sociaux, éducatifs et religieux et la responsabilité d'y mettre un terme ne dépend pas, uniquement, des services de Sécurité, mais concerne de nombreuses autres instances selon la sociologue N. Amirèche.

Selon cette dernière, la lutte contre ce phénomène nécessite une feuille de route et de priorités, qui prennent compte des changements sociaux, des évolutions de la technologie et du numérique. Et c'est pourquoi parmi les recommandations de la rencontre, dira-t-elle, figurent l'orientation des efforts de la recherche vers ce phénomène, avec, aussi, la création d'un Observatoire national pour recenser les crimes et ce, pour le seul service de la Recherche scientifique et par la même, de sa compréhension. Mais, il y a d'autres points importants, poursuit-elle, à l'instar de la famille qui doit être sensibilisée sur la nécessité d'un retour à son rôle éducatif naturel, c'est-à-dire dépasser celui lié à la simple protection et restauration, pour celui de l'ancrage des valeurs morales et de tolérance religieuse. De même que le discours religieux doit retourner à son rôle empreint de « wassatia », en considération que celui-ci a une influence sur les individus. L'école est aussi concernée et doit agir sur les contenus et méthodes d'enseignement, dans le sens d'une lutte contre le crime et d'une plus grande conscience de son caractère dangereux et nocif, à tout point de vue. Le reste des recommandations a trait à la réactivation des actions de proximité et l'adoption par les médias des principes de déontologie, dans le traitement de l'information, en rapport avec le crime, loin de toute publicité, provocation ou intimidation.