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![]() ![]() ![]() ![]() La confédération générale du patronat de la wilaya de Sidi Bel Abbès a brisé le mur du silence et sort de sa réserve pour
dénoncer avec virulence «l'attitude de certains responsables censés exécuter à
la lettre le programme du président de la République».
Les entrepreneurs et promoteurs qui adhèrent à cette organisation patronale ont exprimé leur ras-le-bol dans une conférence de presse tenue jeudi à l'hôtel EDEN. Les membres du bureau qui ont animé cette rencontre ont d'emblée mis l'accent sur l'absence des canaux de communication avec les autorités locales. «Nous avons écrit au wali et nous avons demandé vainement une audience pour exposer les problèmes des entreprises qui sont asphyxiées», a martelé le président de la CGP-BTPH. «Le règlement de tous les problèmes passe inéluctablement par le dialogue entre les différents acteurs du pacte social», a-t-il ajouté. Ensuite les problèmes qui constituent «les contraintes qui entravent la bonne marche de l'entreprise», ont été étalés. Le premier ciblé après le wali est le contrôleur financier. Ce dernier est qualifié par certains opérateurs de «véritable cauchemar», avec le lot de contraintes à l'image de «la lenteur dans les engagements juridiques et comptables des marchés» et les rejets des situations «sans motif» ou pour des motifs le plus souvent «erronés», n'ayant aucune relation avec «les prérogatives réglementaires» du contrôleur financier. Ce dernier est pointé du doigt par bon nombre d'entreprises qui risquent le dépôt de bilan alors que d'autres ont carrément choisi de déménager vers d'autres wilayas. Le comble, a-t-on relevé, est «l'aspect sélectif» dans le traitement des engagements de situations, avenants et travaux supplémentaires. Pour la CGP, le contrôleur financier qui jouit «d'un pouvoir absolu» chevauche dans les attributions et prérogatives des maîtres d'ouvrages au point où il prononce des rejets relatifs «aux prix excessifs» contenus dans les clauses des conventions alors que les marchés sont passés à travers différentes commissions dont le comité des marchés de la wilaya dans lequel il est membre à part entière. On y arrive à l'élaboration des cahiers des charges et on évoque sans ambages «l'ambiguïté, l'opacité et la concurrence déloyale». Les conférenciers ont par ailleurs abordé «la mascarade des PCD» entachés par «une absence criarde de transparence». La gestion des plans communaux de développement sont du ressort des maires «et il faut courir dans les communes pour dénicher un cahier des charge», a-t-on ironisé en signalant que ces documents d'une importance extrême pour les élus locaux se trouvent généralement dans «les cartables des maires» et jamais dans les services des marchés. Le dernier point relevé par les représentants le la CGP est le dossier du logement de la formule LPA. A ce propos on déplore l'attitude des pouvoir publics qui auraient décidé d'attribuer les 1.400 logements du programme à des promoteurs publics en excluant de facto les opérateurs du secteur privé. Le président de la CGP, M. Harmel, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer «l'abus de pouvoir, la hogra et l'exclusion». A priori, on est pas près de baisser les bras, car, a-t-on rappelé, toutes ces revendications sont consignées dans un rapport détaillé qui a été remis au bureau national de la CGP qui se chargera dans les jours à venir de le transmettre à qui de droit à un plus haut niveau. |
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