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Constantine - Eradication des chalets El-Gammas: Des ayants droit dans le désarroi

par A. Mallem

Une douzaine de représentants des ayants droit, bénéficiaires de l'aide de 70 millions de centimes qui leur a été octroyée individuellement par les pouvoirs publics pour leur permettre de construire des logements individuels au-dessus des chalets occupés par leurs parents, se sont rassemblés, jeudi matin, à la cité El-Gammas pour faire part de leur mécontentement à propos des dernières propositions qui leur ont été faites par le wali et la daïra. « En effet, nous ont-ils expliqué, nous sommes environ une centaine et tout le monde sait que nous avons été recensés au début avec nos parents et il fut décidé que les deux fils d'un même propriétaire qui sont mariés et logent avec toute la famille peuvent avoir accès à une aide de 70 millions de centimes pour construire des logements sur le chalet parental. Mais, ont souligné nos interlocuteurs, les choses ont changé et le chef de la daïra et le wali de Constantine nous ont proposé de nous désister de cette aide en nous promettant de nous inscrire dans des programmes de LPA pour ceux d'entre nous qui sont en mesure de s'acquitter du prix de cette catégorie de logement ». Selon leurs dires, ceux qui n'ont pas les moyens d'accéder à cette formule ont été orientés vers le logement social. « Nous avons tout de suite accepté la proposition faite par les autorités. Mais en cours de route, les gens qui peuvent prétendre au LPA n'ont eu aucun problème puisqu'ils ont été appelés par les organismes concernés du logement et par les promoteurs eux-mêmes et ils ont déjà déposé leurs dossiers ». « Malheureusement, ont ajouté les protestataires, pour les autres qui n'ont pas les moyens de le faire et ont été orientés vers le logement social, ils viennent d'être tout simplement bernés. En effet, si, dans un premier temps, nous avons été invités à nous diriger vers les organismes concernés pour déposer nos dossiers de demandes de logements sociaux, tout dernièrement, nous avons été surpris de nous voir refuser l'accès à cette formule ainsi qu'au bénéfice de l'aide car, à chaque fois que nous nous présentons aux services de la daïra, on nous a fait comprendre que le volet logement social a été supprimé, que sans le LPA, point de salut, etc. Et nous risquons de rester sans logement en perspective ». « Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que nous n'allons pas rester les bras croisés», ont ajouté d'autres membres.

Le matin de ce jeudi dernier, ils étaient en train de se concerter pour définir le meilleur moyen de pouvoir communiquer leur désarroi à qui de droit. Interrogés sur ce sujet, des animateurs des associations de quartiers nous ont affirmé que le cas des concernés est vraiment dramatique. « Nous essayons de leur recommander la voie à suivre suivant les moyens de contestation mis à leur disposition par la loi. Mais quoi qu'il en soit, nous demeurons à leurs côtés et nous les aiderons à choisir une formule qui puisse les contenter et exprimer leur droit qui est, par ailleurs reconnu par la loi », nous a déclaré M. Smaïn Boukhelia, président de l'association des 800 logements d'El-Gammas.