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RC Relizane: Adjali démis de sa fonction

par M. Zeggai

Après deux journées seulement de la phase retour de la Ligue 2, on comptabilise déjà quinze entraîneurs ayant quitté leurs clubs.

Le dernier étant Lakhdar Adjali, sollicité par le président du RCR, Mohamed Hamri, pour une résiliation de contrat à l'amiable. La raison évoquée aura été, comme toujours d'ailleurs, l'insuffisance de résultats. Le président du club de la Mina estime que cette décision a été prise dans l'intérêt du club, en attendant la nomination d'un nouveau coach pour «créer le fameux déclic psychologique». Comme si Lakhdar Adjali est le seul responsable de la situation actuelle du Rapid. Selon notre enquête, ce sont quelques supporters qui ont exigé le départ de coach, en lui interdisant l'accès au stade pour assurer la séance de la reprise. C'est ce qui arrive lorsque la rue dicte sa loi. A notre humble avis, les multiples grèves, l'indiscipline caractérisée de certains joueurs et l'absence de rigueur de la direction qui a toléré ce genre de comportements, qui sont à l'origine de cette dégringolade du Rapid. Le président du RCR a fini par céder à la pression extérieure au détriment de l'avenir du club. Ce qui prouve que les dirigeants sont loin de diriger leurs clubs de manière vraiment professionnelle dans la perspective d'un projet sportif digne de ce nom. Sinon comment expliquer cette série inquiétante de limogeages, de démissions ou de résiliations à l'amiable des entraîneurs ? Il faut croire que nos dirigeants n'ont pas cette culture du professionnalisme où l'on privilégie les projets à moyen et long termes. En somme, Lakhdari Adjali est le quinzième entraîneur de la Ligue 2 et le trente et unième des deux Ligues confondues à remettre le tablier. A qui le tour ?

Les observateurs se demandent comment faire pour lutter contre l'instabilité des techniciens et mettre fin à ce phénomène qui ne fait que porter préjudice à un football déjà malade de ses dirigeants.