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![]() ![]() ![]() ![]() Chaque année, nous comptabilisons des dizaines d'asphyxies au
monoxyde de carbone, dont un bon nombre mortelles, de nombreux feux de
compteurs électriques, d'explosions de gaz, d'électrocutions, de brûlures
diverses et d'autres accidents dus à l'électricité et au gaz à l'intérieur des
habitations ou juste à proximité. Pour trouver des solutions à cette
problématique qui touche un nombre toujours croissant de citoyens et rechercher
les causes pour les éviter, l'Institut de formation de l'électricité et du gaz
(IFEG) de l'Ecole technique de la Sonelgaz de Blida
(ETB) a organisé deux journées techniques, les 16 et 17 janvier courant, sous
le thème «Energie & Habitat » auxquelles ont assisté la protection civile
et des spécialistes de l'électricité et du gaz, représentant plusieurs filiales
de la Sonelgaz. C'est une alerte générale qu'ont
lancée les experts pour dire que les normes requises pour les installations de
gaz et électriques ne sont guère respectées lors de la réalisation des nouveaux
logements, surtout que l'Algérie a, ces dernières années, construit des
millions de logements neufs sans que les concepteurs (bureaux d'études) ou les
entreprises de réalisation ne soient réellement formés pour le respect de ces
normes. En effet, selon un intervenant, souvent, les cahiers des charges ne
comportent pas d'obligation de respect de certaines normes de sécurité
concernant les réseaux électriques et les amenées de gaz qui sont faits par des
sous-traitants recherchant plutôt les solutions de facilité. Le danger est mal
perçu par les gens qui ne s'en rendent compte que lorsqu'il est trop tard. Afin
d'éviter les accidents, le même intervenant rappelle les principales règles à
respecter et insiste surtout sur la mise à la terre qui n'existe pratiquement
pas au niveau des bâtiments nouvellement construits et encore moins au niveau
des habitations individuelles. En outre, il est remarqué que si l'installation
de gaz et l'évacuation des gaz brulés sont systématiquement contrôlés par les
agents de la Sonelgaz avant la livraison des
logements et, surtout, avant l'alimentation en gaz, il n'y a aucun contrôle
concernant les installations électriques, réalisées par des artisans qui ne
maîtrisent pas les règles de pose ni les normes requises, employant des câbles
de dimensions inadaptées à l'utilisation et sans aucune étude préalable pour la
bonne distribution de l'énergie. Cette manière de faire occasionne des
surchauffes de ces câbles ou des courts-circuits
causant des incendies dans les domiciles. Dans ce cadre, l'intervenant annonce
qu'afin de ne pas constituer un danger pour les personnes, une tension
conventionnelle UL a été définie par la norme NFC 15-100 qui préconise qu'elle
ne doit pas dépasser les 50 V dans les locaux secs, 25 V pour les locaux
mouillés et 12 V pour les piscines. Pour les accidents dus aux gaz brûlés, un
spécialiste rappelle que dans la majorité des cas c'est le comportement des
citoyens qui cause des accidents mortels par asphyxie par monoxyde de carbone.
En effet, les utilisateurs bouchent par inadvertance ou méconnaissance des
dangers, les bouches d'aération et ferment hermétiquement les portes et
fenêtres, ce qui ne favorise guère le renouvellement de l'air qui devient vicié
et mortel. Enfin, tous insistent sur la séparation des conduites de gaz de
celles de l'électricité, chose qui est constatée souvent quand la réalisation
des bâtiments n'obéit pas aux règles de sécurité concernant ces deux énergies
nécessaires à la vie de l'homme mais qui peuvent lui causer des accidents
mortels si elles ne sont pas correctement utilisées.
Pour terminer, il est devenu nécessaire de faire participer les spécialistes en électricité et en gaz lors de la phase études des nouveaux logements afin d'atteindre plusieurs objectifs dont les principaux demeurent la sécurité et l'économie de l'énergie. |