
Il aura fallu ce qu'il aura
fallu pour qu'enfin de compte la sablière d'Oum Théboul,
dans la daïra d'El Kala, wilaya d'El Tarf, arrête la vente du sable, conséquemment à la plainte
en référé introduite par le wali auprès du Conseil d'Etat. Et, depuis deux
jours, la gendarmerie veille au grain, en application de l'arrêté du wali qui
stipule l'arrêt de la vente du sable. C'est avec soulagement que les riverains,
tout autant que les habitués de la RN 16, ont apprécié cette mesure. En effet,
les poids lourds, en moyenne deux cents, chargés de sable dérangeaient la
quiétude des gens, sans oublier les bouchons qu'ils provoquaient sur cette
route nationale hautement touristique, la tranquillité des gens qui s'en est
retrouvée dérangée, l'apparition de fissures sur cette route récemment
asphaltée et autres...
A cela s'ajoutent
l'empiètement de l'enlèvement du sable sur un terrain de deux hectares et le
risque mentionné par l'étude d'impact de l'environnement qui n'écarte pas de
voir les dunes de sable porter un danger aux maisons proches de la sablière.
Ces dunes de sable risquent aussi d'être fragilisées. D'où les mesures légales
prises, à titre préventif, afin de mettre un terme à la vente du sable, en
attendant que le Conseil d'Etat se prononce sur cette sablière. En ce sens, de
hauts responsables de la wilaya nous ont déclaré que durant toute leur
carrière, ils n'ont jamais vu l'octroi d'une concession pour 15 ans, alors que
d'habitude, la durée n'excède pas les trois années. Enfin, comme nous l'avions
rapporté dans ces mêmes colonnes et porté à la connaissance du wali, le 22
octobre dernier, lors de la Journée nationale de la presse, il serait plus
plausible que la vente du sable profite aux communes qui n'ont pas de
ressources au lieu que cette richesse naturelle profite seulement à une
personne.