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Constantine - Malaise au sein des agents communaux de nettoiement

par A. El Abci

Les 1.000 agents communaux de nettoiement (ACN), détachés il y a une année en tant que travailleurs de l'entreprise PRO PCO, refusent le renouvellement de leur contrat avec cette dernière et le font savoir par un écrit adressé au wali et au président de l'APC de Constantine, dont une copie nous a été transmise. Les agents de nettoiement font savoir dans la lettre que leur transfert à l'entreprise en question s'est fait sans leur accord et contre leur gré, aussi et en cette veille de fin de contrat, ils expriment «leur opposition catégorique» à continuer à y travailler et «demandent leur réintégration» aux services de l'APC mère.

Il est expliqué, dans le document, que ce refus est justifié par l'absence des conditions minimales de travail, à l'instar de l'absence de médecine du travail, des combinaisons de protection, la douche, la non-participation aux bénéfices de l'entreprise, de programme de travail précis, etc.

En sus, les employés souffrant de maladies chroniques ou psychologiques font l'objet de grandes pressions, et de décisions non réglementaires, sans oublier les menaces de renvoi du travail. De même que les horaires de travail officiels, est-il noté dans la lettre, ne sont pas respectés, alors qu'il est connu de tout le monde que le travail de l'agent de nettoiement est loin d'être facile et l'expose à des dommages multiples.

Par ailleurs, poursuit le document, «ce que l'on peut faire observer aussi, c'est que le climat général qui règne à l'intérieur de l'entreprise laisse supposer que cette dernière est menacée par une faillite très proche». Et de citer en appui à cette conviction «la valse des directeurs qui se sont succédé, sans résultat, qui ont été congédiés après pour incapacité de la mener à bon port et les choses n'ont pas évolué depuis, ou plutôt vers le pire».

Aussi et en considération de tout ce qui précède, «nous sollicitons votre intervention et très rapidement pour nous trouver une solution, qui consiste à nous faire réintégrer les services de l'APC mère que nous occupions auparavant, surtout que la fin de contrat qui nous lie à PRO PCO est pour ce mois de novembre 2017», lancent les concernés au wali. Sans recourir à la grève ou d'autres protestations, relèvent-ils, «nous demandons simplement votre OK et votre compréhension, car nous refusons catégoriquement de signer un autre contrat avec cette dernière, dont la situation menace d'exploser à tout moment», conclut la missive.