Les chantiers de réhabilitation du bâti ancien lancés au centre-ville manquent de bras habiles en maçonnerie, plâtrerie et peinture du patrimoine historique. La formation sur les techniques de restauration et réhabilitation du patrimoine intérieur et extérieur longtemps délaissé commence à séduire jeunes et responsables de la formation professionnelle. L'Institut National Spécialisé de Formation Professionnelle (INSFP) Bâtiment assure depuis début 2017 une formation qualifiante de BTS de rénovation et réhabilitation du bâti ancien. Cette formation destinée à tous ceux ou celles qui souhaitent maîtriser les anciennes techniques de la chaux, terre, plâtre, en restauration et réhabilitation du patrimoine est supervisée par cinq formateurs qui ont été encadrés par un expert français. La directrice de cet institut est confiante dans l'avenir de cette formation. «Nous avons lancé cette formation de 30 mois (5 semestres) en restauration du patrimoine en février. Ils sont 15 stagiaires en formation résidentielle et huit autres en apprentissage. La formation ne se limite pas à l'aspect théorique. Les stagiaires bénéficient régulièrement de visites guidées dans les sites historiques de la ville. Il faut préciser que les besoins en main-d'œuvre qualifiée existent à Oran», affirme notre interlocutrice. La formation adaptée au bâti ancien va permettre aux stagiaires de maîtriser les diverses compétences et techniques de restauration. Les entreprises chargées du programme de réhabilitation des anciens immeubles trouvent tout le mal du monde à embaucher la main-d'œuvre qualifiée et formée sur les anciennes techniques. De nombreux chantiers lancés au centre-ville traînent en longueur faute de main-d'œuvre qualifiée, ce qui a contraint les entreprises étrangères à importer la main-d'œuvre de pays européens, notamment d'Espagne.