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Est :
Constantine - Les policiers révoqués sollicitent l'intervention de Bouteflika
par Abdelkrim Zerzouri ![]() Sans lassitude, les policiers « abusivement » révoqués durant les
années 90 ont renoué, hier, avec la protesta en observant un énième sit-in
devant le siège de l'Inspection régionale de la police, à la zone Palma. Cette
fois-ci, ils ont sollicité « l'intervention du président de la République »
pour l'application des instructions et décisions de réintégration des policiers
révoqués. « Après une si longue attente, notre espoir réside au niveau de la
présidence, c'est la seule autorité qui peut aujourd'hui nous rendre notre
dignité à travers une réintégration dans nos postes de travail », estime M. Maamar Meddour, un représentant des policiers révoqués. Ce
dernier indiquera que des représentants des policiers révoqués sont venus
assister au rassemblement, de ce dimanche 9 avril, des wilayas limitrophes pour
exprimer leur attachement à cette revendication de réintégration dans les rangs
de la police. «Aujourd'hui, nous nous rassemblons ici pour
une cause commune, à savoir notre réintégration dans nos postes, mais aussi
pour apporter un soutien moral à nos collègues, dont l'un diabétique, qui a été
amputé du pied, n'a pu venir assister à ce rassemblement, ainsi qu'un autre
dont la fille s'est vu refuser l'accès au corps de la police, après avoir
réussi aux épreuves du concours, à cause de la situation de son père qui figure
parmi les révoqués de la police, abusivement», jugeant cette considération
«injuste et inhumaine». En tout état de cause, «il n'est pas dit qu'on
ne peut recouvrer nos droits, et que ce qui peut paraître aujourd'hui clos sera
ouvert demain dans un contexte d'une justice sociale pour tous, car un jour ou
l'autre, on aura gain de cause », estiment avec forte conviction les concernés.
Dans une lettre qu'ils ont remise à l'inspecteur régional de la police de
l'Est, les policiers révoqués se demandent où en est la commission créée au
niveau de la direction générale pour étudier au cas par cas la situation des
policiers révoqués, prévoyant un suivi personnel du DGSN, quel sort pour les
6.000 policiers livrés à la précarité, sans ressources pour faire vivre les
leurs ?? « Franchement, on est abasourdis par ce silence des autorités
concernées malgré les instructions données par la Présidence pour régler
définitivement ce dossier des policiers révoqués, notamment parmi eux ceux qui
ne font pas l'objet de poursuites judiciaires », dira M. Maamar.
A la fin, dans leur correspondance dont copie a été envoyée à toutes les
autorités du pays, dont le vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de
l'ANP, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et le DGSN, les
policiers révoqués insistent à dire qu'en tant que premier magistrat du pays,
seul le Président peut mettre un terme à ce «terrorisme administratif» sous
toutes ses formes «qui a démoli notre avenir et celui de nos familles », se
lamente-t-on.
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