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Oran :
«Dieu n'habite pas à la Havane»: Yasmina Khadra présente son dernier roman au public oranais
par Houari Barti ![]() Yasmina
Khadra, de son vrai nom, Mohamed Moulshoul,
l'auteur algérien le plus lu à l'étranger, était présent, hier à Oran, pour la
promotion de son dernier roman, ?Dieu n'habite pas à la Havane', paru en août
2016, simultanément en Algérie aux «éditions Casbah et en France, Julliards Eds.
Comme cadre à sa séance de vente-dédicace, l'auteur de ?Ce que le jour doit à la nuit', ?Les agneaux du Seigneur', ?Les sirènes de Bagdad', ?Les hirondelles de Kaboul', ou encore «La dernière nuit du Raïs» a choisi la sobriété de la salle baptisée à son non de l'hôtel Liberté, à Oran. Le public venu en nombre, et pas uniquement d'Oran, avec une bonne proportion de jeunes, est venu écouter l'auteur sur un de ses ouvrages les plus lyriques où il raconte Cuba, la musique, la politique. Il faut dire que la disparition récente de l'emblématique leader cubain Fidel Castro a donné au dernier né de Khadra, un intérêt tout particulier. Pourquoi Cuba ? «Parce qu'un un auteur doit, aussi, être capable de raconter le monde. D'avoir cette ambition d'apporter sa vision et sa sensibilité à la compréhension du monde», répondra l'auteur. ?Dieu n'habite pas à la Havane' est aussi le fruit d'un séjour qu'il a dû faire, à La Havane, pour des raisons professionnelles. Précisément, pour s'inspirer en vu d'entamer l'écriture du scénario du film ?La Voie de l'ennemie' avec dans le rôle principal, le célèbre acteur américain, Forest Whitaker, et dont les faits se déroulent, justement, à Cuba. J'ai entamé l'écriture du Livre, en juin 2014, a-t-il confié. L'histoire : à l'heure où le régime castriste s'essouffle, «Don Fuego», le héros, chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille «rousse et belle comme une flamme», dont il tombe, éperdument, amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle. Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, ?Dieu n'habite pas La Havane' est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux. |
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