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LE QUOTIDIEN D'ORAN A 22 ANS AUJOURD'HUI

par M. Abdou Benabbou

LE QUOTIDIEN D'ORAN clôture aujourd'hui 14 décembre ses vingt-deux ans d'existence. Nous sommes enclins à une halte bienheureuse et dense mais ne sachant pas trop si une telle survivance est à la limite de l'âge adulte difficilement assumée ou au contraire la persistance d'une adolescence vigoureuse avec ses hauts et ses bas. La sagesse voudrait que nous ne perdions pas de vue l'état des lieux d'une jeune Algérie où tout ou presque est à faire et qu'un organe d'information aussi prisé qu'il soit, malgré ses petites prouesses et ses relatives satisfactions, n'a pas le loisir aisé de contrecarrer les moult et variées turbulences affrontées.

La crise économique et sociale a certainement de beaux jours devant elle et nul ne sait de quoi et comment demain sera fait.

C'est qu'en plus du terrifiant désarroi politique et social avec son lot de gabegies et d'inconséquences qui lui font face, Le Quotidien d'Oran est contraint comme ses confrères de se mettre au niveau des nouvelles technologies de communication. Une implacable sentence qui a décidé la mise à mort de l'édition papier.

Facile à dire qu'à faire quand notre entreprise, comme la majorité des entreprises algériennes, qui ne s'en tient qu'à la sueur de son labeur, est soumise à l'humeur des vents et à la complicité perverse entre un marché du travail désert et la stérilité de l'école. Et quand trop de paramètres sont indépendants de la volonté d'une modeste entreprise, il devient ridicule de s'entêter à vouloir se noyer dans des marécages troubles en tablant sur la rigueur et l'honnêteté d'une gestion ou en s'égarant dans les plus judicieuses des planifications.

Le défi est d'autant plus ardu à relever lorsque le flux des recettes publicitaires et celui du lectorat francophone connaissent de plus en plus des baisses notables et drastiques.

Alors à l'orée de ses 23 ans, Le Quotidien d'Oran pourrait à tout le moins s'enorgueillir d'un modeste réconfort. Il est présent et toujours là.