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CHLEF: La faute à la pluie !

par Bencherki Otsmane

  Si les réserves hydrauliques et les nappes phréatiques se reconstituent progressivement au grand bonheur des fellahs et des populations rurales à la suite des fortes pluies de la semaine passée, éloignant ainsi pour quelques mois le spectre du stress hydrique, les désagréments et les dégâts matériels occasionnés à de nombreux citoyens des villes et villages obligent à pondérer ce jugement sur les incidences positives d'une pluviométrie abondante.

En effet à Ténès comme ailleurs partout à travers de nombreuses localités de la wilaya de Chlef, les récentes intempéries qui n'ont heureusement pas fait de victimes, ont eu par contre des conséquences néfastes sur le quotidien des citoyens.

Tout d'abord et hormis les inondations signalées ça et là, les habitants ont dû faire face aux coupures intempestives du courant électrique avec toutes les conséquences qui en découlent comme par exemple la dégradation de leur équipement électroménager. Puis inévitablement les coupures d'eau sachant que les équipements de pompage et de distribution de l'eau courante nécessitent une énergie. Ensuite c'est l'envolée des prix des fruits et légumes. A défaut d'une offre suffisante, les quantités mises sur le marché sont arrachées rapidement. Mais à quel prix ? Les marchands imputent cette situation au fait que la pluie, en inondant les champs, a rendu toute récolte impossible. La pomme de terre qui était cédée à 25 DA le kilo juste avant cet épisode pluvieux s'affiche aujourd'hui à 50 DA. Idem pour la tomate, la laitue, le poivron, les haricots verts, l'oignon dont le prix au kilo est passé du simple au double au cours de cette période. Cependant si les commerçants mettent cette frénésie des prix sur le compte d'une météo capricieuse, les consommateurs eux ne trouvent pas d'explication au prix affiché concernant les œufs. Le prix d'une plaquette de 30 œufs frôle les 450 DA alors qu'il était il y a à peine un mois fixé à 280 DA. Apparemment rien ne justifie cette augmentation, d'autant plus que, diront des chefs de familles, le coût de l'alimentation de la volaille n'a connu aucune évolution. Enfin pour clore ce sombre tableau, les abonnées d'Algérie Télécom n'ont pas été épargnés par la météo puisque jusqu'à ce jour la connexion Internet est lente et s'interrompt trop souvent. A défaut de communication, les internautes ne savent même pas quand la situation se rétablira.