
Le
carré d'as va être très cher à conquérir. C'est l'opinion unanime, qu'elle
émane d'experts ou de simples sportifs. C'est que la phase aller
de ces quarts de finale a été marquée par deux surprises de taille à Paris et à
Wolfsburg où les prétendus favoris, le Real et Paris SG ont calé de façon
inattendue. Il est vrai que les Madrilènes et les Parisiens sont tombés dans le
piège de l'excès de confiance, et le réveil a été plutôt douloureux. A Madrid,
on ne jure que par la « remontada » (la remontée) et
Zidane a clairement signifié que la saison est en jeu. Tous ceux qui l'ont
approché affirment que l'ancien stratège de l'équipe de France est serein et
assure que son équipe va se qualifier. Les Allemands, ravis par ce résultat
très flatteur, ont dû faire le plein de confiance. Il reste que résister aux
vagues d'attaques des partenaires de Benzema sera une
tâche très difficile. Le schéma tactique est prévisible : Wolfsburg va
renforcer son milieu et sa défense et procédera par contres sous la baguette de
leur stratège Daxler. Les Madrilènes auront tout
intérêt à ouvrir la marque très tôt et veiller au grain en défense. Si ces deux
conditions ne sont pas réunies, le Real risque de sortir du circuit de la Ligue
des champions. Tout comme les Merengue, les Parisiens sont dos au mur et sont
condamnés à l'exploit pour poursuivre l'aventure à laquelle ils tiennent tant.
Un nul vierge ou 1 à 1 ne suffiront pas aux hommes de Laurent Blanc à arracher
la qualification. Aussi, sont-ils contraints d'aller taquiner la défense de Man
City qui enregistre la rentrée de son capitaine Kompany.
C'est un renfort de poids pour les Anglais qui possèdent des atouts
intéressants tant au milieu qu'en attaque. Avec les deux Brésiliens Fernando et
Fernandinho et Silva ainsi que Navas,
Aguera, et De Bruyne
devant, l'équipe mancuniene paraît de taille à résister
aux assauts et à faire souffrir les coéquipiers d'Ibrahimovic,
d'autant plus que Matuidi et David Luiz manqueront à
l'appel. Demain, il y aura encore du suspense avec un Atletico
- Barça qui sent la poudre. Battus au Camp Nou, les Colchoneros sont animés
par un sentiment de revanche. Et, encore une fois, l'arbitre devra veiller aux
débordements qui risquent de se produire. Les hommes de Simeone
vont appliquer le « jeu intense » qui leur plait, mais les Barcelonais ne vont
pas se laisser faire. Sur le plan tactique, les Madrilènes, tout comme leurs
voisins du Real, seront obligés d'aller de l'avant pour inscrire le but
salvateur, sachant que celui inscrit à l'aller vaudra de l'or. Cependant, Torrès, le buteur de l'aller à Barcelone, sera absent pour suspension.
C'est Griezman, encore buteur ce week-end, et Carasco qui porteront les espoirs du chaud public du stade
Vicente Calderon. Il y a quelques semaines, le Barça était dans la peau du grand favori. Depuis quinze
jours, après la défaite au Clasico et le revers subi
samedi soir face à la Real Sociedad, c'est une
impression plus mitigée qui se dégage. La MSN bafouille, tandis que la défense
n'affiche pas sa solidité habituelle. Donc, ce duel s'annonce très ouvert et le
qualifié aura bien du mérite. A Lisbonne, le Bayern sera certainement en
danger, car son avance (un but) est très mince. Benfica, a prouvé qu'il n'est
pas leader en championnat par hasard devant le Sporting
de Slimani et Porto de Brahimi.
Très techniciens et sans complexe, les Portugais croient en leurs chances face
à l'ogre munichois, qui est moins flamboyant et moins efficace en attaque,
malgré ses cracks. Derrière, Boateng a laissé un
grand vide que les Jonas, Mitroglu, Gaïtan pourraient exploiter à bon escient. En tout cas, on
s'attend à un match rythmé où les deux coaches, Guardiola et Rui Vitoria, auront
à démontrer leur savoir-faire. En somme, aujourd'hui et demain, personne ne
devrait s'ennuyer.