|
![]() ![]() ![]()
Oran :
Ils revendiquent un relogement: Rassemblement de familles de victimes du terrorisme devant la wilaya
par Rachid Boutlélis ![]() Un
sit-in de familles de victimes du terrorisme et de leurs proches, qui
revendiquaient un relogement, s'est tenu hier devant le siège de la wilaya
d'Oran. Les manifestants parmi lesquels figuraient un certain nombre de femmes,
notamment des veuves de victimes du terrorisme, ont dénoncé leur
marginalisation dans les distributions des quotas de logements depuis 2011.
«Nous avons en vain saisi tous les responsables concernés pour les amener à
prendre en considération nos doléances. Notre attente n'a que trop perduré», se
sont insurgés des manifestants abordés par Le
Quotidien d'Oran. Nos interlocuteurs ont exhibé une instruction du ministère de
l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville adressée à l'OPGI, qui stipule la
prise en charge de leurs dossiers pour enquête conformément à l'article 03 du
décret 08-142. « Nous ne demandons que nos droits à un logement », ont-ils fait
remarquer en substance. Des femmes accompagnées de leurs enfants rappellent que
l'ancien ministre de la Solidarité s'était engagé pour la construction de 100
logements par wilaya au profit des victimes du terrorisme. «C'est un projet
mort-né», déclare-t-elle, en ajoutant : « Beaucoup de veuves et familles des
victimes du terrorisme habitent actuellement dans des bidonvilles et des
habitations précaires ». Les protestataires ont tenu à signaler que des
milliers de familles à Oran ont bénéficié de logements décents, alors que bon
nombre de familles de victimes du terrorisme attendent depuis plus de deux
décennies d'être relogées. «Nous avons frappé à toutes les portes mais en vain.
Bon nombre d'entre nous ont déposé des dossiers depuis plus de 10 ans, mais
jusqu'à présent, ils n'ont toujours pas été relogés», assure une autre dame.
Les protestataires ont demandé à rencontrer le premier responsable de la wilaya
pour lui exposer leur cas. « La wilaya d'Oran s'apprête à distribuer plusieurs
milliers de logements au profit des habitants du vieux bâti, nous interpellons
le wali d'Oran pour se pencher sur notre cas et éventuellement nous intégrer
parmi les familles à reloger. Nous n'avons d'autre espoir que l'intervention du
wali d'Oran pour mettre un terme à notre calvaire qui dure depuis plusieurs
années », conclut notre interlocutrice.
|
|