Au moment où des procédures judiciaires sont lancées contre les constructions illicites réalisées aux alentours des zones d'activités de la wilaya de Tiaret, l'opération coup-de-poing contre les baraquements de la misère et l'anarchie urbanistique bat son plein.

En effet, pilotée par le maire de la ville, suivie de près par le premier responsable de la wilaya, la lutte contre les constructions et extensions illicites a déjà touché nombre d'habitations qui ont été démolies. La semaine dernière, le recours à la force publique pour la démolition d'une construction illicite, à la cité Bouhenni, a failli tourner au drame quand son propriétaire a menacé de faire exploser plusieurs bonbonnes de gaz, stockées dans son domicile.

Deux policiers ont été blessés lors de cette opération, avant l'intervention des bulldozers qui ont détruit l'habitation, faisant face à l'hôpital de la ville. Selon un dernier décompte effectué par l'APC de Tiaret, le chef-lieu de wilaya, à lui seul, qui continue à pâtir des retombées d'un exode massif des années quatre-vingt-dix, près de deux mille habitations illicites sont recensées, dont une partie a été détruite, « non sans beaucoup de mal », reconnaît le premier magistrat de la ville.

Plusieurs autres communes de la wilaya sont également concernées par l'opération coup-de-poing, à l'exemple de Sougueur, de Frenda où les bras des bulldozers sont déjà en fonction, « une opération porteuse de risques mais nécessaire pour mettre fin à l'anarchie urbanistique qui prévaut dans notre commune », reconnaît un élu à la commune de Frenda.