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Constantine - Interdiction de fumer dans les gares et moyens de transport: Les syndicats appelés à la rescousse

par A. Mallem

La question de l'interdiction de fumer dans les structures d'accueil et moyens de transport, tels que les gares routières de transport par bus, de transport ferroviaire, les stations de bus et de taxis et, bien sûr, à l'intérieur des véhicules eux-mêmes, a fait l'objet d'une rencontre entre les professionnels du secteur. Nous avons appris cette information, hier, auprès des syndicats des taxieurs de Constantine qui viennent d'être invités par la direction des transports de la wilaya à mener une campagne de sensibilisation auprès de leurs adhérents et des usagers avant de fixer une date pour l'entrée en vigueur de cette décision qui contribue bien évidemment à la protection de la santé publique. Contactés, des membres des syndicats de taxis opérant au niveau de la grande agglomération constantinoise nous ont appris que leurs organisations et les représentants des opérateurs activant dans le transport collectif urbain et suburbain ont été réunis dimanche dernier au niveau de la direction des transports de la wilaya, pour se voir communiquer de nouvelles dispositions arrêtées au niveau gouvernemental. Ainsi, M. Mahcène, chef du bureau de Constantine de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), nous dira que « les responsables de la direction des transports nous ont remis une note qu'ils ont rédigée à notre intention et portant l'objet de « l'interdiction de la consommation de tabac dans le transport terrestre ».

Selon notre interlocuteur, la note en question s'est référée au contenu du décret ministériel n°16/057 du 14 mars 2016, émanant du ministère de tutelle, relatif à l'interdiction de la consommation de tabac à bord des moyens de transport routiers ainsi que dans les structures d'accueil des voyageurs, et demande aux syndicats des transporteurs et à tous les partenaires d'entamer une action de sensibilisation afin de permettre aux exploitants des moyens de transport la mise en application des dispositions prises, en utilisant le contact individuel ou collectif et par voie d'affichage dans les structures d'accueil des voyageurs. Notre interlocuteur précise que « rien ne nous a été communiqué encore quant à l'entrée en application de l'interdiction de fumer ». Mais d'après les dires de quelques responsables de la direction des transports, la campagne de sensibilisation ne constitue que la première étape sur la voie de la mise en œuvre des mesures prises. La date d'entrée en vigueur sera fixée ultérieurement. Aussi, on n'a pas manqué de nous signaler que « des sanctions seront prises contre les récalcitrants pris en défaut d'application lors des contrôles qui seront effectués ». Et de faire valoir qu'en ce qui concerne son syndicat l'UNACT, l'interdiction de fumer à bord des taxis « a été prise depuis plusieurs années déjà et nous veillons à la faire respecter en utilisant la persuasion. Et tout se déroule bien ». Cette tendance est confirmée quotidiennement par les citoyens usagers qui, d'ailleurs, nous ont indiqué les chauffeurs de taxis, ne manquent pas de se révolter contre le passager fumeur. D'autre part, selon des avis largement partagés au sein des usagers du transport public, l'interdiction va de soi et les taxieurs l'appliquent sans trop de difficultés à bord de leurs véhicules. « Mais maintenant que la mesure vient d'être institutionnalisée, s'est félicité un taxieur, nous serons plus à l'aise pour demander aux usagers de s'abstenir de fumer à l'intérieur des véhicules ». Reste le transport par bus ou par train sur les grandes distances, de même que les gares, où l'interdiction pourrait se montrer quelque peu difficile à appliquer. «Effectivement, a reconnu notre interlocuteur, pour ce faire, la seule intervention des convoyeurs ou des agents de police affectés aux gares routières ne pourrait suffire. L'affichage visuel ou sonore non plus. Et il faudrait mobiliser constamment du personnel pour faire respecter la consigne. Ce qui n'est pas du tout évident, avouons-le. Mais le mérite est d'avoir lancé l'interdiction au niveau institutionnel. Le reste suivra peu à peu », a-t-il considéré.