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Boumerdès: Le groupage de sang exigé pour les élèves : les laboratoires pris d'assaut

par O. M.

Une vraie cohue dans les laboratoires d'analyses biologiques aussi bien dans le secteur public que dans celui du privé se caractérise, depuis une dizaine de jours, aux quatre coins de Boumerdès.

Les parents doivent, souvent, faire l'impasse sur une journée de travail pour accompagner leurs enfants pour des prélèvements, ne sachant plus à quoi s'en tenir, en ce sens que leurs enfants scolarisés, auxquels on a exigé de faire le groupage sanguin, n'arrivent pas à le faire facilement. Ils rencontrent toutes les peines du monde pour répondre favorablement, à cette décision du secteur de l'Education, d'autant plus que les laboratoires ne peuvent prendre, quotidiennement, que 80 prélèvements. Dans les structures sanitaires publiques EPH et EPSP, on avance qu'il est très difficile de répondre à la demande, du fait que pas moins de 200.000 élèves sont concernés, par le groupage sanguin, et les chefs d'établissements doivent déposer le dossier de trois volets, au plus tard, ce lundi 29, à la direction de l'Education selon un directeur d'un CEM. De ce fait, les parents, devant cette situation inédite étaient désorientés. Selon certains, rencontrés à la polyclinique de Thenia, les concepteurs de cette action auraient dû réfléchir, avant, c'est-à-dire, au début de l'année et nous donner plus de temps afin d'éviter cette ?débandade', d'autant plus que certains parents étaient accompagnés de deux ou de trois de leurs enfants scolarisés. Des parents qui préfèrent un secteur à un autre, en raison des tarifs qui varient. En effet, les élèves des trois cycles ont été appelés à fournir le groupage sanguin, suite à une circulaire du ministère de l'Education, mais sans aucune orientation ni explication, regrettent les chefs d'établissements «Depuis une dizaine de jours, nous faisons la collecte des dossiers et subissons les foudres des parents qui demandent des explications auxquelles nous ne pouvons répondre», affirment un directeur. Tous les centres médicaux sont pris d'assaut «depuis une semaine, nous ne faisons que des prélèvements, avec toutes les contraintes, car la situation est inédite, même après le séisme nous n'avons pas fait face à une demande pareille », relève un médecin coordinateur de Boumerdès. En effet, une bousculade est constatée chaque jour devant chaque établissement de santé, certains laboratoires privés ne prennent qu'une vingtaine de prélèvements par jour. Les parents se désolent «on aurait pu le faire auprès des unités de dépistage de santé (UDS), dépendants de la santé scolaire et éviter ces cohues».

Si l'opération touche à sa fin, pour le Moyen et le Secondaire, les élèves du primaire n'ont pas, encore, une date limite malgré le branle-bas de combat constaté. Reste que jusqu' à présent, aucune explication nous a été fourni, à la direction de l'Education de Boumerdès qui vient d'enregistrer l'arrivée d'un nouveau directeur.