Hier, le siège de la daïra de Constantine a été assiégé par un groupe formé d'une cinquantaine de citoyens, hommes et femmes, venus du quartier de Aouinet El-Foul et dont les noms n'ont pas été retenus dans les listes d'attribution de logements. « Ils ont introduit des recours et continuent depuis plusieurs semaines à venir devant cette administration pour demander à rencontrer le chef de daïra », nous a expliqué un agent de la daïra. Vers 14h, les protestataires (les femmes, surtout) ont occupé la route, paralysant la circulation sur l'un des axes névralgiques du centre-ville. Mais leur mouvement n'a pas duré plus d'une demi-heure, avant qu'ils ne soient évacués par les services de sécurité qui ont réussi à les persuader de libérer la voie et de poser leur problème d'une manière pacifique aux autorités concernées. Les protestataires étaient là dès la matinée. Mais ils sont venus par petits groupes formés de 3 et 4 individus, ils ont campé dans les ruelles avoisinantes en attendant l'arrivée de « renforts » pour entreprendre l'action qu'ils avaient programmée, selon des témoins. Il faut signaler aussi que durant la matinée ils ont tenté d'avoir une audience avec le chef de daïra, mais ce dernier était absent à son bureau. Voyant cela, ils se sont résolus à barrer la route. Malheureusement pour eux, la brigade de sécurité qui était en faction devant le siège de la daïra avait anticipé sur leur action et a alerté le commissariat central tout proche. Et c'est ainsi que le chef de sûreté, en personne, est venu discuter avec eux, et ils ont fini par revenir à de meilleurs sentiments, non sans promettre qu'ils reviendront encore « pour réclamer leur droit au logement », ont-ils laissé entendre avant de se disperser et reprendre le chemin de leur quartier.