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![]() ![]() ![]() ![]() En décidant d'un plan de sauvetage du groupe SNVI, le gouvernement n'a à
aucun moment évoqué la nécessité de réviser son mode de gestion qualifié par
les experts de « rétrograde et de facteur de blocage au développement de
l'entreprise ».
« Vu la conjoncture actuelle qui prévaut au sein de l'entreprise, compte tenu de sa situation financière défavorable, un plan d'urgence s'avère nécessaire comme base de relance et pour la mise en œuvre du plan de développement stratégique du groupe SNVI. » C'est « l'exposé des motifs » contenu dans le document portant le plan d'urgence du groupe SNVI qui a été présenté en conseil interministériel le 12 décembre dernier. Plan qui, précisent ses concepteurs, comporte trois niveaux, chacun nécessitant plus de moyens financiers que l'autre. Qualifié de «prioritaire», le premier niveau a pour objectifs «la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années, l'apaisement du climat social » Il est souligné que « pour l'atteinte de ces objectifs », ce premier traitement nécessite un financement immédiat d'un montant de 5.100 millions de DA qui se décompose en « 500 MDA pour financer les intrants en vue de compléter l'encours de production qui génèrera un chiffre d'affaires de 1.800 MDA, 1.000 MDA comme fonds de roulement indispensable au fonctionnement et 3.600 MDA pour la couverture de 4 mois de salaires incluant les indemnités de départ à la retraite » Le 2ème niveau du plan d'urgence prévoit un traitement de « certains chapitres ayant trait au volet endettement ». Il permettra, selon ses initiateurs, « d'éviter le blocage du fonctionnement de l'entreprise par les différents créanciers ». Le tout nécessitera une enveloppe de 25.700 MDA « dont 7.500 représentant le découvert à geler ou à transformer en CMT (Crédit à Moyen Terme ndlr), 3.500 représentant les dettes fiscales et parafiscales à financer par un CMT, 4.000 représentant diverses dettes (fournisseurs locaux, douanes?) à financer par un CMT et enfin 19.700 MDA représentant la somme de deux CMT existant à rééchelonner.» La mise en place des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2015 nécessitera, selon ceux qui ont élaboré le plan d'urgence de la SNVI, une enveloppe de 12.250 MDA dont «4.200 destinés à l'approvisionnement des intrants locaux à financer par un CMT, 4.800 pour l'approvisionnement des intrants à l'import à financer par un CMT en plus de 3.250 MDA pour financer durant les exercices 2016 et 2017 (sur concours définitif) la poursuite de l'effort d'harmonisation des effectifs ». Outre ces trois niveaux de traitement de la crise financière du groupe SNVI, le gouvernement a prévu « d'autres mesures internes», à savoir « un pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le partenaire social, l'accélération de la mise en œuvre du plan de développement du groupe et la mise en œuvre du plan d'action relatif à la stratégie corporative du groupe SNVI ». Ce sont en tout plus de 43.050 MDA qui doivent être débloqués par le Trésor public pour re-financer les caisses du groupe SNVI. Les notes de ceux qui ont élaboré le plan de sauvetage laissent paraître que l'entreprise a son plan de charge puisque des commandes lui ont été passées «depuis plusieurs années ». Ce n'est donc pas un manque de « marchés » qui paralyse la SNVI mais bien un problème de gestion et certainement, comme le soutiennent des travailleurs, « la vétusté de ses équipements comparativement à ceux détenus par pareilles entreprises à travers le monde». La SNVI a un besoin « urgent » « de compétences sûres pour corriger ses lourds dysfonctionnements et pour pouvoir se relancer». |
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