Les habitants des quartiers, situés au nord de la ville de Constantine, ont été surpris, hier, par l'arrêt du téléphérique. Habitués à voir chaque matin les cabines du téléphérique, allant et venant, entre la station «Tatache Belkacem» du centre-ville et la station «Emir Abdelkader» de la cité du même nom, les habitants situés sur ce trajet se sont inquiétés et sont allés s'informer, auprès des stations du téléphérique.

Ils trouvèrent ses portes fermées et aucun agent auquel on peut demander des explications, sur la cause et la durée de cet arrêt, qui a surpris tout le monde, n'était sur place. Un écriteau, cependant, affiché sur les grilles, annonçait que le téléphérique sera à l'arrêt pour la journée du 29 décembre pour cause de maintenance régulière.

«Nous sommes surpris. Et désagréablement», se sont plaints des groupes de voyageurs mécontents, rencontrés devant les grilles fermées de la station du centre hospitalo-universitaire. On ne nous a pas informés à l'avance, ont poursuivi, sur un ton réprobateur, ces habitués du téléphérique qui cherchaient à rejoindre l'autre rive du Rhumel, en direction du centre-ville, et c'est, toujours, après les arrêts qu'on daigne nous annoncer le fait, sans aucune forme d'explication».

Et de se ruer, tout de suite, sur la station de taxis située au carrefour de l'hôpital où se trouvaient déjà de nombreux autres voyageurs à la recherche de transport pour le centre-ville. Mais ces fameux taxis qui accepteraient de prendre cette destination, il n'y en avait point, même «à la course», comme on dit dans le langage des taxieurs. Et pour cause, il y avait, hier matin, sur cet axe un encombrement sans précédent, formé par une longue procession de véhicules, roulant pare- chocs contre pare-chocs, qui s'étendait, pratiquement, de l'hôpital à l'entrée du pont de Sidi Rached et dissuadait le plus téméraire des taxieurs, à prendre cette destination, au risque de se trouver coincé dans la file pendant de longues heures.

Interrogé, en début d'après-midi d'hier, le directeur général de l'Entreprise de transport de Constantine (ETC) qui gère le système du téléphérique, M. Abdelhakim Kharchi, a confirmé l'arrêt avant de rassurer les clients que le téléphérique sera, probablement, remis en service, le mercredi 30 décembre, au matin. Cet arrêt programmé, a-t-il expliqué, est motivé par «les conditions de sécurité absolue que nous sommes tenus d'offrir aux voyageurs.

Il faut que l'usager du téléphérique comprenne que ces arrêts périodiques sont opérés dans le souci de lui garantir le maximum de sécurité».

Et le directeur général de l'ETC de laisser tomber, à ce propos, que des indices d'usure sont apparus sur l'axe du train de galets, situé à la station «Emir Abdelkader».

Ce qui a nécessité l'intervention de l'équipe de maintenance qui est à pied d'œuvre, depuis le matin. Et une fois, les travaux de maintenance terminés, on procédera à des essais techniques, indispensables avant la remise en marche.

«Il est fort probable, prévoit M. Kharchi, que le téléphérique soit remis en marche dans la matinée du 30 décembre».