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Pour détournement de deniers publics : L'ex-régisseur de l'EPH d'Aïn El Turck condamné à trois ans de prison

par Rachid Boutlélis

Sous le principal chef d'inculpation de détournement de deniers publics, le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck a prononcé, lundi après-midi, à l'issue des délibérations, une peine de trois ans de prison ferme contre l'ex-régisseur de l'établissement public hospitalier, EPH, (ex-Cacobatro) du chef-lieu de la daïra. Ses deux coaccusés, en l'occurrence l'ex-directeur à la retraite de l'EPH et l'ex-receveur de la recette communale, ont écopé chacun d'eux d'un an d'emprisonnement.

L'affaire a été mise en délibérée au cours du début de la semaine dernière. Lors de leur procès devant la barre des accusés, les trois prévenus ont chacun rejeté en bloc les griefs retenus à leur encontre et ce, tout en clamant leur innocence dans cette affaire. Leurs défenseurs ont plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes avant de demander l'acquittement pur et simple. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de requérir une peine de cinq années de prison ferme pour chacun des accusés. Il importe de rappeler que cette affaire a éclaté près d'une année auparavant avec la découverte du pot aux roses au terme d'un audit interne qui a été instruit par la direction de cet établissement hospitalier. Il s'agissait, selon les résultats de l'enquête de police, d'un détournement de deniers publics, qui a porté un préjudice financier d'un montant de plus de 370 millions de centimes. Des sommes d'argent auraient été puisées des recettes des droits d'hospitalisation et autres auscultations et interventions chirurgicales et ce, durant près de dix années, selon les résultats de l'audit et des investigations qui ont été menées par les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck. L'ex-régisseur a été placé en détention préventive tandis que ses deux coïnculpés, l'ex-directeur en retraite de cet établissement et le receveur de la recette communale, ont été quant à eux placés sous contrôle judiciaire et ce, au terme de leur audition par le magistrat instructeur près ledit tribunal.