
Salut, l'artiste ! Pour beaucoup de ses amis et admirateurs, feu Sadek Samadi ne nous a pas
quittés, en dépit de la mauvaise nouvelle de sa disparition, car à travers ses
travaux, il est toujours parmi nous. Sadek Samadi, un plasticien qui, durant trois décennies, a
démontré sa générosité et porté son art avec talent et gentillesse. C'est une
génération d'artistes peintres qui ont le mérite d'avoir initié les premiers
balbutiements et mis en place les jalons précurseurs d'une culture
plasticienne, de la peinture, sculpture et autre calligraphie, dans la wilaya
de Tébessa. Ce sont les Farid Khebab, Abdelhamid Semaâli, Elyes Guedri et bien d'autres.
Parmi eux, Sadek Samadi,
l'enfant du quartier populeux d'Ezzaouia qui avait un
projet qui lui tenait à cœur, un rêve, c'était la création d'une école des arts
plastiques dans sa ville natale Tébessa. Et pour le rendre effectif, il a tapé
à toutes les portes, en vain.
Il comptait transmettre son expérience à d'autres, notamment des enfants,
croyant fermement que l'art dans diverses expressions a un rôle dans l'éveil
intellectuel et dans l'éducation. A cause de problèmes de santé, il se retira
dans son atelier exigu pour se consacrer à l'écriture, loin des feux de la
rampe. Au risque de nous répéter, ne disons pas adieu l'artiste ! Les N. Rabati, T. Hadhoud, M. Bouras?sont là pour reprendre le flambeau, les idées chères
à toi, et instaurer des traditions bien enracinées de ce qui était à jamais ton
idéal, un art propre sans concession, l'art d'éduquer, par un coup de fusain,
les traces indélébiles inscrites sur une feuille volante. Merci bonhomme.