
Fatalement, les problèmes de représentativité au sein de la Confédération
algérienne du patronat (CAP) ont lourdement plané sur la journée d'études
organisée, hier, par le bureau de Constantine. L'opposition interne contre le
président «contesté» de la CAP,
M. M'rakechi, dont la présence à cette journée était
annoncée par les organisateurs locaux, a totalement chamboulé cette
manifestation à laquelle étaient conviés les investisseurs constantinois et les
autorités locales pour débattre d'un thème très important, en l'occurrence
«l'investissement productif: réalités et perspectives». Et comme première
retombée de cette protesta interne, le wali a décliné l'invitation de la CAP après avoir pris
connaissance du dossier concernant l' «illégitimité» des représentants de cette
organisation patronale, une illégitimité dûment étayée par des décisions de
justice qui ont tranché dans le vif du sujet, même si des recours introduits
font encore durer la procédure judiciaire. De sources sûres, on a appris que le
chef de l'exécutif local a refusé en dernière minute d'assister à cette journée
dans le souci de préserver l'«impartialité» de l'administration dans ce conflit
de représentativité au sein de la
CAP. C'est, donc, en l'absence d'un partenaire de taille dans
l'équation de l'investissement, l'administration en l'occurrence, et du
président «contesté», que la journée d'études a été ouverte avec plus d'une
heure de retard. Au premier chapitre, on a abordé la problématique du foncier
et de la création de nouvelles zones industrielles, et autres extensions de
zones existantes, qui devraient offrir plus d'espaces aux investisseurs. Ces
nouvelles zones en voie de réalisation et d'autres extensions devraient offrir
plus de 1.000 hectares,
des espaces qui pourraient répondre à la demande des investisseurs, estime un
intervenant. Enfin, la journée d'études a été clôturée par un débat entre
investisseurs, mais comme il manquait le partenaire administratif, sans lequel
rien de sérieux ne pouvait se concrétiser, toutes les préoccupations soulevées
par l'assistance sont restées en suspens pour ne pas dire lettre morte.