Dans une conférence de presse organisée hier au siège de la sûreté de wilaya portant sur le bilan 2015 des activités de ces services, le chef de la sûreté de la wilaya de Constantine, M. Ouabri, a souligné «le traitement particulier réservé à la nouvelle ville de Ali-Mendjeli et autres points «noirs» du centre-ville de Constantine, à l'instar des cités délocalisées et vidées de leurs habitants, mais devenues des repaires pour déviants et autres délinquants».

La priorité a été donnée en matière de sécurité à Ali-Mendjeli, cas spécifique s'il en est, qui équivaut à une autre wilaya au vu de sa population qui est déjà de 400.000 âmes et qui sera de 500.000 en 2016, soulignera le même responsable qui annonce «la prochaine livraison de deux sûretés urbaines aux unités de voisinage no 13 et 8, qui viendront renforcer les 12 déjà existant en plus des sections spéciales sises à l'UV 5 et 17».

Plus récemment encore, ajoutera le conférencier, « une compagnie d'intervention rapide (CIR) a été installée à Ali-Mendjeli » en attendant la mise en service d'autres structures pour assurer la meilleure couverture possible à cette agglomération en pleine expansion. D'où la nécessité d'agir par anticipation, dira-t-il, citant à cet effet la stratégie mise en place depuis septembre dernier qui a consisté en 42 opérations coup-de-poing, contrôlant 620 points noirs, des centaines de personnes et de véhicules.

Le centre-ville du Vieux Rocher bénéficie également du même ordre de priorité afférente particulièrement à la surveillance des sites, dont les habitants ont été recasés ailleurs et dont les maisons, qui ne sont toujours pas démolies, sont devenues des repaires de délinquance et autres trafics. «Situation qui dérange les riverains, qui s'en plaignent», notera-t-il. Le même responsable cite le cas des bâtiments de Boudraa-Salah, mais aussi de beaucoup d'autres quartiers, qui font l'objet d'une surveillance serrée avec des descentes régulières de police et même quasi quotidiennes pour certains. Pour ce qui concerne le bilan de l'année 2015 proprement dit, le conférencier fera savoir que suite à des opérations continues de la police judiciaire « la criminalité, tous genres confondus, est plutôt en baisse, avec un taux de résolution des affaires traitées de plus de 55% et que l'objectif pour 2016 est d'atteindre les 65%». Toutefois, notera-t-il, «les affaires de drogue ont fait exception en enregistrant une hausse (300 en 2015 contre 2011 en 2014), et surtout en saisies (120 kg de kif saisis en 2015 contre seulement 5 kg en 2014, et 16.181 comprimés de psychotropes en 2015 contre 6.426 en 2014).